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dimanche 18 avril 2010

Au fait, parce qu'on s'exporte...



Cliquer sur l'image pour l'agrandir, vous allez pouvoir lire dans votre langue natale un trés bel article plein de détails passionnantes sur Benjamin dit "Le Barou".






vendredi 16 avril 2010

Angie Again ! Au Trident Cherbourg...


Avant d'aller nous voir jouer le spectacle "La triste désincarnation d'Angie la jolie" à Cherbourg du 5 au mai à la Scène Nationale de Cherbourg (Trident), vous pouvez toujours approfondir le sujet sur notre blog préféré.

(Cliquer sur l'article à gauche pour pouvoir le lire : paru dans Théâtral Magazine n°23.)

La note d’intention /

La triste désincarnation d’Angie la Jolie est née à l’occasion d’un projet de carte blanche effectué
au sein de l’école d’acteurs du T.N.B. à Rennes dirigée par Stanislas Nordey. A l’issue des trois
représentations qui ont eu lieu en octobre 2008, Mona Guichard nous a proposé de reprendre et de peaufiner ce travail à la Scène nationale de Cherbourg en avril-mai 2010. Nous effectuons une première étape de création à Rennes à partir du 15 février, à l’issue de laquelle nous présenterons le projet en état les 26 et 27 février à la salle Guy Ropartz.

Pourquoi Angelina Jolie ?

Parce que c’est la star la plus médiatisée aujourd’hui.
C’est une bonne raison pour qu’on en parle…
Et tout bêtement parce qu’un matin dans mes toilettes, je suis tombée sur un article du magazine Closer qui stipulait que d’après des témoins et des proches, elle avait une relation avec son garde du corps, et que ça m’a fascinée, allez savoir pourquoi...
Parce que l’école de théâtre dans laquelle j’étais nous offrait la possibilité de monter un projet de
mise en scène, et que l’idée de travailler un texte existant ne diffusait pas en moi d’imaginaires
faramineux, à mon grand dam, sans doute parce que les textes de théâtre que j’aime
m’apparaissent trop bien écrits pour que je puisse y ajouter quelque chose.

J’ai dit aux huit acteurs : allez vous documenter sur Angelina Jolie et voyez ce que vous pouvez en faire. Au bout de très grandes discussions avec chacun, ils ont développé un certain nombre
d’actes isolés sur le plateau, et ce à partir de matières diverses : articles de magazines people,
interviews de l’actrice, paroles de fans volées sur internet, improvisations travaillées, textes écrits pour l’occasion. Nous avons en parallèle entrepris un travail chorégraphique à partir d’un examen minutieux de la gestuelle du personnage virtuel Lara Croft du jeu vidéo Tomb Rider, dont Angelina Jolie est la représentante au cinéma. Nous avons par ailleurs petit à petit incorporé certains textes extraits de la pièce Vous qui habitez le temps de Valère Novarina que j’ai à coeur depuis très longtemps, et que j’avais envie de rapprocher de cette histoire là. Ces textes interrogent la consistance des corps, de la parole, de la pensée et des choses dans le rapport d’un sentiment d’absurde naïf et très joyeux. Nous avons veillé de très près à ce que ces textes n’apparaissent pas comme des contre-points discursifs, mais plutôt comme des conséquences naturelles découlant du reste de la matière utilisée, mêlée à elle.

L’espace scénique a été posé dés le départ : un immense plateau de théâtre complètement mis à
nu / une petite scène sur-élevée au fond à cour avec trois larges marches ouvrant à jardin / un
grand écran installé sur la petite scène et incliné de biais ouvert sur jardin / plusieurs caméras
pouvant jouer en direct.

Je voulais pour créer ce spectacle un immense espace de plateau : espace inhabitable et sans
prise, au sein duquel l’individu se sente tout petit. Un espace grand comme le monde, comme les
salles de cinéma Gaumont, comme la campagne, comme internet. Je voulais mettre la scène à nu
pour sortir du théâtre, retrouver la matière et la couleur des murs. J’ai voulu installer une scène sur ce grand plateau pour signifier le théâtre, scène dérisoire, haute de 15 centimètres, située
relativement loin du public pour laisser ouvert l’espace libre autour. J’ai placé un écran sur la scène parce que l’idée d’offrir aux acteurs la possibilité d’avoir comme partenaire de jeu une image virtuelle m’amusait. Au début, je parlais de cette petite scène comme d’un ring de boxe, sur lequel viendraient s’affronter l’image plate de l’écran et l’acteur nu...

L’élaboration des propositions de plateau des acteurs s’est faite en étroite collaboration avec moi, sur des compromis de rêves, d’envies, de questionnements, de projections que nous avions les uns par rapport aux autres. Je voulais faire apparaître la personnalité de mes camarades, et bâtir mon spectacle sur le conflit de leurs positionnements très marqués et très divers. J’ai effectué un travail de direction d’acteurs individuel et spécifique avec chacun, les poussant à leurs endroits variés, dans des optiques contrastées, et ce pour m’assurer de ne pas être dans la production d’une ligne esthétique franche. Si je viens fabriquer du théâtre, c’est pour venir questionner l’humain et le présent, pour venir proposer une discussion vivante entre des gens qui ne pensent pas la même chose. Moi, je n’ai rien à dire sur Angelina Jolie, ni sur le monde des médias, ni sur la société dans laquelle on vit. Là où je m’exprime, c’est dans l’agencement que je fais des discussions. Une fois que nous avons acquis les différents actes de plateau, je me suis mise à composer. Si le processus d’assemblage s’est fait de manière instinctive, je crois que j’ai cherché toujours à faire se juxtaposer les propositions de manière à ce que chaque acte vienne remettre en cause le précédent. Et ce pour qu’il n’y ait jamais l’once d’un discours qui s’impose. Je dis ça et en même temps s’est créée une certaine forme de progression dramaturgique qui sans doute raconte énormément de choses... Au début du spectacle, les différentes figures sont dans un rapport très joyeux à Angelina Jolie, se font petit à petit contaminer par une maladie virtuelle-le bug- et finissent tous par mourir... Comme ça, sans raison. Comme dans la vie, les tragédies et les films d’action.

Le ton de la mise en scène de la pièce est celui d’un rire moqueur plein d’amour. Les situations
sont absurdes, mais les acteurs s’en emparent avec une sincérité à fleur de peau, dénuée de
second degré. Les personnages sont comme embarqués dans un immense jeu vidéo aux règles
incompréhensibles, mais c’est avec un engagement pur qu’ils mènent leur combat. On est pris
dans un magma gluant, mais l’homme, lui, reste et restera toujours : avec ses questions, ses
désirs, ses émotions, son infatigabilité à l’endroit d’homme. A partir de là, tout positionnement
défaitiste ou critique se trouve d’emblée pulvérisé. A partir de là, tout va bien, à partir de là, nous sommes sauvés. Aucune époque n’a su répondre à la question de comment vivre, et l’homme reste toujours, comme les occasions de rire, face à cette incommensurable absurdité magnifique qu’est la création.

Marine de Missolz, février 2010.

C'est avec
Benjamin Barou-Crossman, Christelle Burger, Julie Duchaussoy, Manuel Garcie Kilian, Simon Le Moullec, Julien Polet, Anne-Sophie Sterck.

Assistante à la mise en scène Vanille Fiaux.
Lumière Patricia Deschaumes et Gwendal Mollo.
Musique et vidéo Jonathan Seilman.

Alors pour les oublieux :

Du Mardi 4 au Samedi 8 Mai 2010.
Salle "Le Vox".


Pour aller plus loin...

Autour du spectacle :
Novarina, mise en voix :

Sujet : Lecture collective de textes de Valère Novarina.
Intervenants : Marine de Missolz comédienne, metteur en scène et Anne-Sophie Sterck comédienne. (et qui sait, peut-être d'autres...)

Valère Novarina questionne le théâtre, questionne l'acteur, questionne la condition d'homme. Il ne décrit pas les situations de vie, il les ouvre. il fait parler les corps pour interroger la cervelle. Et c'est la vie qui est proclamée en permanence, la vie, et son mystère insoluble et joyeux.

«Tant qu’il y a de l’homme, il y a de l’hommerie». Il n’y a pas de technique pour jouer Novarina. C’est un rapport à saisir, propre à chacun. Vous proposer des textes, vous accompagner dans la recherche d’une densité hors recettes, explorer avec vous des terrains dont vous êtes les seuls initiateurs et les uniques détenteurs.

Pour en savoir plus sur cet atelier, nous vous invitons à venir rencontrer Marine de Missolz le samedi 12 septembre à 10h30 à la MJC, rue de l'Abbaye. Une présentation de cette lecture sera proposée lors de l'édition 2010 des Téméraires. Atelier co-financé par la MJC et le Trident.

Dates, Horaires, Lieux
Cet atelier, initialement prévu les samedi 10 avril et dimanche 9 mai, est reporté la saison prochaine.
Le Vox

Répétition de La triste désincarnation d' Angie la Jolie :

Dates, Horaires, Lieux
Mardi 27 avril de 18h45 à 19h45
Le Vox

Rencontre : On est où dans tout ça ? :

Dates, Horaires, Lieux
Mercredi 5 mai
Le Vox

Mais aussi : Cliquer ici pour avoir le dossier de Presse (pdf).

Voilà, et à très vite à Cherbourg les copains...
Et parce que sans elle on ne serait rien...


Chaleur enfantine - Laurent Cazanave bosse !



extrait du texte 4 saisons
ecrit et mis en scene Laurent CAZANAVE

avec
Emmanuelle COUTELLIER
Fabien KANTAPAREDDY
Sebastien ROBERT


On n’est pas dans les larmes. On est après, dans le moment où l’on a besoin de parler et où l’émotion vient des mots employés et non de l’acte vécu. On est au plus proche de soi et en même temps complètement dans et avec celui qui écoute pour pouvoir s’y perdre et le perdre. Raconter cette fable comme on raconte une histoire à un enfant ou comme on raconte un rêve.
A mi-chemin entre le concert, le film, le théâtre, le chant l’objectif est de faire entendre ce texte de montrer des corps traversés par la vie même et ce surtout dans les moments les plus durs.
`
Chaque représentation sera suivie d’une rencontre avec le public.

lundi 26 Avril a 20h
mardi 27 Avril / mercredi 28 Avril / jeudi 29 avril a 18h
Où ? : Sèvres, espace loisir.

reservation obligatoire au 0675649125