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jeudi 17 novembre 2011

Atelier de l'école du TNB par Christine Letailleur. Hinkemann de Ernst Toller.

Hinkemann
Une tragédie de ERNST TOLLER 


Texte français : Huguette et René Radrizzani. 


Adaptation et mise en scène : Christine Letailleur. 
Assistée de : Manuel Garcie-Kilian. 


avec des élèves de la promo 7 : Karine Piveteau, Yann Lefeivre, Nathan Bernat, François-Xavier Phan. 


Durée : 2H



« Nous vivons une époque de nationalisme effréné, de la haine raciale brutale. Les hommes qui ont de la spiritualité sont isolés, menacés et agressés par la violence du pouvoir, la raison est méprisée, l’esprit diffamé. De tout temps, que nous songions à Socrate, Giordano Bruno, Spinoza, les grands esprits défenseurs de la vérité ont été massacrés […] Si nous croyons au pouvoir de la parole, et en tant qu’écrivains, nous y croyons, nous n’avons pas le droit de nous taire. » Ernst Toller.



C’est avec quelques jeunes comédiens de l’école que j’ai choisi d’explorer une œuvre d’Ernst Toller (1893-1939) qui reste un auteur peu connu en France. Pourtant, il fut, selon les traducteurs, « plus que Brecht ou Horváth, le sismographe des problèmes sociaux, humains et politiques de son époque. »
Ernst Toller écrit sa tragédie, Hinkemann, entre 1921 et 1922. Après s’être engagé comme volontaire dans l’armée Allemande, il est traumatisé par les atrocités de la bataille de Verdun ; il choisit alors de s’engager, de militer pour la paix et le socialisme. Il sera condamné à cinq ans d’enfermement pour haute trahison. C’est durant cette période d’emprisonnement qu’il écrit la majeure partie de son œuvre : « Comme la lumière devait être éteinte le soir, il m’est arrivé de placer une couverture devant la table, sous laquelle je rampais pour écrire mes textes à la lueur d’une bougie, introduite en fraude. Parfois le directeur de la prison confisquait mes livres… Par tous les moyens possibles, je faisais sortir en contrebande les ouvrages confisqués. »

Hinkemann est la tragédie d’un homme solitaire dans une époque qui est celle de l’après guerre où gronde la misère, la révolte du prolétariat et l’antisémitisme. Le jeune soldat Eugen Hinkemann revient du front mutilé : “Le coup de feu d’un salaud de Français a fait de moi un infirme, un être ridicule.” Sa femme, Grete, se laisse séduire par son ami, Grosshahn : “Parfois, dit-elle, mon mari me fait peur, je ne peux plus le souffrir, il me dégoûte.” Dans le plus grand dénuement, Eugen accepte de faire la bête de foire, pour amuser la foule, chez un forain peu scrupuleux. Un jour, Grete, au bras de son amant, voit son mari s’exhiber ainsi, elle est alors prise de remords. Elle décide de quitter Grosshahn, mais ce dernier dévoile à Eugen sa liaison avec sa femme…

Christine Letailleur.

Présentations  : 


Mercredi 23 Novembre. 19H30
Jeudi 24 Novembre. 20H30.
MAJ : Une supplémentaire Vendredi 25 Novembre à 18H !


Entrée libre.
Réservations auprès de Audrey Belloir : 0299311280

Marie-Laure, Simon, Laurent, Giuseppe, Stéphane, et Koltès, au TU à Nantes.

02/03/05/06/07 DEC. à 20H30STUDIO THEATRE - 1H45

DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON - VARIATION(S)

BERNARD-MARIE KOLTÈS - MARIE-LAURE CROCHANT


Après le Studio Lab,, maintenant, le spectacle, en entier..



Texte:Bernard-Marie Koltès
Mise en Scène: Marie-Laure Crochant

Scénographie: Bénédicte Jolys Collaboration artistique: Laurent Cazanave

Avec: Giuseppe Molino, Simon Le Moullec, Stéphane Fromentin.




UN VOYAGE DANS LES EAUX TROUBLES DU DÉSIR.


Un dealer et son client. L'un est dépendant de l'autre, et vice versa. Marie-Laure Crochant s'empare de ce rapport ambigu décrit par Koltès et interroge le Désir. Elle aborde le texte comme un matériau ; la langue devient physique, organique et le moteur du mouvement. L’univers sonore est électrique et l’espace de jeu prend la forme d’une installation plastique dont les spectateurs fixent les contours. Et le texte se fait entendre, instinctif et animal, soutenu par une forte présence des corps.


Cette première mise en scène de Marie-Laure Crochant revisite la pièce de Koltès en la traitant sous forme de "variations", créant ainsi un objet polysémique aux frontières flottantes. Avec une écriture scénique sensible, elle propose une expérience réflexive pour tous les acteurs – interprètes comme spectateurs.

Extrait :

LE DEALER
(...) 
Mais plus le vendeur est correct, plus l'acheteur est pervers ; tout vendeur cherche à satisfaire un désir qu'il ne connaît pas encore, tandis que l'acheteur soumet toujours son désir à la satisfaction première de pouvoir refuser ce qu'on lui propose ; ainsi son désir inavoué est exalté par le refus, et il oublie son désir dans le plaisir qu'il a d'humilier le vendeur. Mais je ne suis pas de la race des commerçants qui inversent leurs enseignes pour satisfaire le goût des clients pour la colère et l'indignation. Je ne suis pas là pour donner du plaisir, mais pour combler l'abîme du désir, rappeler le désir, obliger le désir à avoir un nom, le traîner jusqu'à terre, lui donner une forme et un poids, avec la cruauté obligatoire qu'il y a à donner une forme et un poids au désir. Et parce que je vois le vôtre apparaître comme la salive au coin de vos lèvres que vos lèvres ravalent, j'attendrai qu'il coule le long de votre menton ou que vous le crachiez avant de vous tendre un mouchoir, parce que si je vous le tendais trop tôt, je sais que vous me le refuseriez, et c'est une souffrance que je ne veux point souffrir.


PRODUCTION DÉLÉGUÉE - TU-NANTES COPRODUCTION - TU-NANTES, THÉÂTRE DE L’ÉPHÉMÈRE AVEC LA PARTICIPATION - THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE

Photo teaser ! :