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dimanche 26 août 2007

on pose le pied chez soi et on pense à la suite...



Nous avons quitté hier les femmes qui se sont aventurées avec nous dans une histoire de chaussures qui ne fait que commencer...
Autour de la chaussure et du chant, nous avons fait un bout de chemin ensemble. Chaque jour dans l'étonnement. Oui, chaque jour, la beauté de ces femmes m'a étonnée, leur imaginaire, leur rapport direct aux choses et à l'autre, leur présence, leur énergie, leurs envies, leur persévérance et par-dessus tout leur entièreté.

C'était une aventure inattendue et imprévisible... l'aventure du vivant...
Vendredi nous avons présenté notre travail devant une soixantaine de détenues et une trentaine de personnes de l'extérieur. Et la première sensation était qu'elles ne venaient pas "voir" le travail, mais le partager avec nous, dès les premières minutes c'est un dialogue qui s'est instauré, elles nous ont accompagnés, soutenus... Des rires, des respirations suspendues, une écoute attentive et généreuse... "tu voyages et je voyage avec toi", n'est-ce pas ? Voilà... c'était un moment d'échange, un petit moment de bonheur partagé.

Et pour que cet échange se poursuive, on pense à la suite, on pense à la possiblité de venir faire des présentations de fin d'atelier l'année prochaine à la prison, parce que ces femmes sont curieuses de savoir d'où on vient, qu'est-ce qu'on fait et parce que les liens que nous avons commencé à tisser ne demandent qu'à s'étoffer !

alors... à suivre !

et à bientôt

anne sophie


Quelques images de mon mois d'aout !




samedi 25 août 2007

réunion entre nous première semaine d'octobre


Oyé oyé !!!

A ceux qui furètent sur le blog en ces temps de jachère...

Suite à quelques discussions entre nous quatre (atelier prison) concernant les envies cartes blanches 2008, beaucoup de questions ont été soulevées...

Alors un grand rappel d'été !!! pendant notre première semaine de rentrée, il y aura une discussion commune juste entre nous 15 et autour des fameuses cartes blanches.
Ce serait super que chacun ait pensé à ses envies, c'est-à-dire un projet ou pas, avec qui et comment... Ceci pour nous amener à échanger les idées de chacun, à pouvoir les organiser, qu'elles fassent un bout de chemin et qu'au final chacun y trouve son compte, à temps

Une fin / Un début.....ça commence !






Cette image est tout ce qu'on pourra vous montrer de cette aventure. Reste la parole.



L'atelier, aventure, périple Prison se termine cette après midi.



Hier nous avons présenté notre travail devant 64 femmes détenues, et 37 "visiteurs" à peu près. Tout ce petit monde aménagé dans un gradin de fortune que toute l'équipe avait préparé quelques jours avant. Un public très spontané, frappé en plein coeur on aurait dit par toute la matière que nous avions récolté et ficelé avec nos "mains de fées" pendant 9 jours de travail, (9h30 - 17h30).



C'est dur, eprouvant, remuant, boulversant, magnifique, précieux et tout pleins d'autres adjectifs et mots que l'on pourrait ajouter pour permettre d'inscrire au mieux cette aventure dans nos mémoires et les votres. Mais comment transmettre cette forme de vécu intense et intime? Je n'ai pas de réponse et ne veut pas entrouver directement. L'heure est au dépôt des choses.



Nous avons passé toute l'après midi à ranger le plateau ensemble, puis à nous faire des toast autour d'une table incroyable où se trouvaient des gâteaux, des bonbons, des BeRRRRed pleins de Thé à la menthe façon Sahara. Un dernier temps qui nous appartient, loin des cellules, des surveillants, des gradés pas commode parfois, juste à savourer aussi cet exploit que nous avons accompli. C'est un grand miracle pour tout le monde. Personne ne voit, c'est caché dans une prison en bretagne et pourtant qu'est ce que ça rayonne et qu'est ce que ça peut faire avancer le monde.







Heureusement des passerelles existeront bientôt. On essayera sans doute de mettre en place des deplacements ponctuels de la classe l'année prochaine dans la prison, pour des présentations de fin d'atelier notamment sur les périodes de travail avec Martine. Car ces femmes sont intéressés par ce que nous vivons aussi, et je crois tentent de comprendre avec nous pourquoi? pourquoi venir travailler en prison, "franchir le pas" commes l'une d'entre elle disait cette après midi, passer au dessus de la peur, de l'hostilité. Donc quel meilleur moyen que de venir proposer, déposer nos travaux, notre groupe à nous devant elles, et pourquoi pas après avec elle. Après cette session qui se prolongera avec la même équipe pour 2008, beaucoup de possibles aparaissent quant aux échanges que nous pourrions créer entre nous et elles. Tout ça c'est de l'énergie, de la passion, du rêve, des inventions qu'il nous faudra mettre en place si on le veut bien.



Je suis pour ma part bien personnelle...... extrêmement content et touché de notre collaboration à quatre, à l'extérieur de cette école, à la fin de cette première année. Ce que nous avons réussi à faire, à défaire aussi, ensemble nous montre un peu plus aussi ce qui peut-être mis en marche dans un travail d'équipe.





Julika et notre table de bar à 19h, dans la relâche, l'émotion et l'imagination d'un après .

PS: Un grand merci à Manuel pour alimententer justement ce site. Merci pour tes mots, ça a du être super. Que fais-tu après, c'est à dire maintenant?

vendredi 24 août 2007

Un mois à Badassac.


La troupe de Badassac : garçons et filles, enfants adolescents et adultes mélés dans un souci permanent d'inventer. Liberté dans la rigeur, language du corps et du coeur. Poétique, absurde, symbolique. Humour et émotion, amour et dérision.

mardi 14 août 2007

It's rainning ; women

A Rennes c'est comme ça

Depuis lundi le ciel est gris, bas, mais il fait doux, si si je persiste Anne So !
Pour tout le monde c'est le 15 Août demain, un jour ferié pour nous tous, et aussi pour l'atelier prison, et aussi pour la prison, sauf que rien ne change pour ces femmes.
15 Août : Rien, rien à faire, attendre.
En traversant la prison pour y sortir, Dominique, une femme détenue, nous apostrophe depuis la fenêtre grillagée, baricadée, elle nous fait un signe de la main pour nous dire à Jeudi, on entend tous sa voix alors que nous nous dirigeons vers la sortie, elle nous parle depuis ses barreaux, depuis sa petite maison, prisonnière.
ça me choque, me perturbe, dans le sas 2minutes après Julika nous prévient que dans deux semaines, à la fin du stage, c'est peut-être toutes les détenues du groupe qui seront à leur fenêtre pour nous saluer......on imagine pas ce que se sera alors dans nos esprits.
Le travail est vraiment passionant, autant dans le resultat concret qui ressort de tous les exercices que nous traversons que dans le fonctionnement, que dans les rapports qui se créent, que dans ce que ça modifie à notre rapport au plateau nous les jeunes acteurs que de tenter de travailler en collectif avec ces femmes, ni amateuses, ni passionées. Ce ne sont pas les collègues qu'on imagine et c'est exactement cela qui devient vertigineux...comment faire du théâtre, et créer en une après midi un espace en dehors de la prison pour elles, comme pour nous. Un espace ou l'escapade est possible, où l'imagination perce les clotures.
On y arrive je crois, mais surtout, à nous de rester vigilant car quoi qu'on dise ces femmes sont préssurisées, beaucoup de poids pèsent sur elles, la libération, l'attente, le mittard, les parloirs, le doute, la remise en question, le pourquoi, la solitude, la privation, l'assistanat extrême.
Cela explique qu'un groupe de 14 peut-être composé en juin, et qu'on arrive lundi 13 Août avec 4 personnes inscrites au départ, les autres? "ça va pas fort en ce moment" "sous médicament"...
Si la volatilité de leurs présences et de leurs concentrations peut donc se comprendre, tous les 6 (julika,David, Martine, Emilie, Anne-so et moi) sommes des points fixes, stables? en intrusion dans ce territoire plus que porreux. On ne doit pas baisser la tension.
Les journées alors sont éprouvantes, fatiguantes, de l'écoute de la concentration, de la compréhension, du boulversement, des découvertes, des humains, des histoires, des fait divers, des miss france années seventies!!! In Croyable .
Le boulot porte sur du chant chorale avec La vie en rose et L'hymne à l'amour de PIaf, et puis de la manipulation, indicuduelle, collective à partir de shéma très simple, sur la Chaussure.
La chaussure, le Croquenot, la Galoche, le Soulier, la Pompe quoi vous voyez!! ;-)
j'explique aux copains comment on fait pour écrire sur cette page blogg new generation et alorts on pourra faire fructifier nos impressions!!
Simon

dimanche 12 août 2007

Are You Ready ???!!!



Ca y est c'est officiel, Le Pillou se mari cet été, et il veut voir les choses en grand, en blanc!!!


Le TNB portera tout ce mois d'Aout les couleurs eclatantes de l'Hyménée.......


Cet etrange de voir ce théâtre tout drappé de blanc, ça fait pensé au royal de Luxe, au KKK, à une grosse meringue, ou à une possible inauguration du lieu en Janvier prochain, en tout cas on croise les doigts....n'est-ce-pas?




Pour David, Emilie, Anne-So et moi le joyeux service reprend demain, nous comencçons notre atelier au centre pénitencier à 9h15 demain matin. On vous racontera bien sur !




A plus et profitez bien......


Simon

C'est beau.....

dimanche 5 août 2007

Jouer décentralisé...









Voici une partie de mon périple dans le sud de la france. On imagine pas je crois tous les lieux improbables où le Théâtre a lieu pour et devant tous.




Une place de village, la place de la République, arrivé 19h après 10h de route dans le camion, quelques affiches et puis des poignées de mains, des regards, vous êtes qui, quelle pièce? On a deux jours pour s'apprivoiser, il fait chaud, c'est agréable et en même temps complètement délirant de se figurer ici, St Jean de la Blaquière, traversée de la France pour porter un projet devant des gens.




21h, les Pestacles commencent, derrière une cour d'école, on installe des tapis de dance, des gradins en bois, et ça-y-est, simplement, devant toutes ces collines, en pein air, la tête dans les étoiles et dans tous les regards de ces personnes qui prennent place autour de la scène.




Ce soir c'est TangoSUMo, de la dance de rue, une compagnie bretonne que de Gars qui cette fois ce sont alliés a des Dames espagnoles les Vendaval!




Après c'est chaud.....des chanteurs Occitans, c'est à dire chantant dans la langue de la Provence, l'Occitan, je n'avais jamais entendu ça!

Au milieu des platanes, 200, 300 personnes dansent, mangent, se parlent, échangent sur les spactacles, l'occasion de se rapprocher véritablement du public. et de comprendre avec lui, peut-être le pourquoi d'être ici, si loin, si différent?






Le lendemain, nous chargeons, et partons.
10h de routes dans le sens inverse...
Nous repartons pleins de cette aventure de deux jours qui prend la place de trois mois j'ai l'impression. Nous disons au revoir, à bientôt, peut-être à l'année prochaine, un autre festival? sur un autre plateau?
Nous remercions tous les bénévoles qui portent le festoche, nous regardons bien dans les yeux, on s'accroche aux êtres, aux présences tout en sachant que ce qui s'est produit à été fort pour tout le monde. Il n'y a rien a prouver juste être en face de l'autre, Au revoir