!! Ce blog n'est plus mis à jour !! Nous le laissons en ligne pour les archives !!

dimanche 28 novembre 2010

Benjamin sur France Inter...


Au milieu de Stéphane Hessel, et Jean Lacouture.

A écouter, extrait : http://www.horschamp.org/spip.php?breve241

Dispo pendant 30 jours... :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/studiotheatre/


La maison d'édition : Ici...



(Souvenez-vous du rap aborigène. Benjamin va tout faire exploser :)

Aura lieu demain (le 29 novembre 2010) à Théâtre Ouvert, "dialogue avec..."

Presse :
-Le Parisien.
-Le post.

...

mardi 23 novembre 2010

Petite nouvelle de Cherbourg. Le 2 Déc.

Je suis le seigneur des Ecrehou...
C'est une histoire vraie, belle comme un conte et forte comme une légende de Shakespeare.
En 1960, la police de l'île de Jersey interpelle Alphonse le Gastelois, cantonnier de son état, le soupçonnant d'être la Bête de Jersey, auteur de crimes sexuels sur des enfants. Le cantonnier est relâché, innocenté, mais son honneur est bafoué. C'est du moins ce qui peut expliquer son geste, d'une grandeur antique: il s'exile à Marmotière, un îlot rocheux d'une trentaine de maisons à fleur d'eau, au milieu de l'archipel des Ecrehou.
Il y vivra quatorze ans, sans quitter une seule fois son rocher, avec un fol espoir: celui de pouvoir, au titre du vieux droit normand applicable à toute personne restant dixs ans et un jour sur nu territoire inhabité, revendiquer  après de la duchesse de Normandie, aujourd'hui Elisabeth II d'Angleterre, de devenir son représentant légal, autrement dit le Seigneur des lieux.
Samuel Corto, ancien magistrat, se consacre aujourd'hui  à l'écriture. Son premier roman,Parquet Flottant, a été publié en 2009 par les éditions Denoël.

Marine de Missolz est metteur en scène et comédienne. Elle a crée en mai 2010 au Trident son premier spectacle La triste désincarnation d'Angie la Jolie

Mise en espace Marine de Missolz, Distribution en cours

lundi 15 novembre 2010

Festival Mettre en Scène / Revue de Presse des spectacles des copains.

Voici une petite revue de presse (pour des photos, toujours visiter le blog de Caroline Ablain.) de ce qui c'est passé à Mettre en Scène 2010 dans les spectacles où y'a de nos "copains" les anciens de la promo...

(Dernière maj : le 15 Nov. à 12H36.)

Le Château de Wetterstein. (Letailleur)

-Ouest-France.
-Rue 89.
-Le Nouvel Obs.
-France Inter.

Brume de Dieu. (Régy)

-Libé.
-Le Monde.

Hamlet or the something pourri. (Alexis Fichet)

-Culture Box.
-AlterInfo.
-Ouest-France

vendredi 15 octobre 2010

Thuyas

Nourrie de témoignages, de récits de vies et de fêtes diverses, la Compagnie propose un voyage au-delà des rixes de proximité pour faire entendre ce qui fait la grandeur et la servitude du vivre ensemble. Un monde sans bannières ni frontières qui propose un idéal : une ville à la campagne, une grande rue qui va de la montagne à la mer et une réalité : des bruits, des chiens, des poubelles, et des habitants partisans de la tranquillité publique.


Mise en scène : Simon Le Moullec - Jeu, écriture : Didier Bardoux - Aide à l’écriture : Monique Hervouet - Lumière, décors : Cyrille Guillochon - Crétion sonore : Denis Monjanel - Costumes : Béatrice Laisne


Aide à la création : Conseil régional des pays de loire, ville du Mans, SPEDIDAM - Accueil résidences : Theéatre Paul Scarron le Mans - Jardin de verre Cholet - Théatre de l’Hotel de ville de Saint barthélémy d’Anjou - Le Carroi La Fleche.
Durée : 1h15






Plus d'infos (dates etc...) sur le site de la culture en Pays de la Loire : CLIQUER ICI
Ou directement sur le site de la compagnie : CLIQUER ICI AUSSI

jeudi 7 octobre 2010

Marine dans "L'indestructible Madame Richard Wagner"



Christophe Fiat [3-19 mars 2010] 
L'indestructible Madame Richard Wagner

Performeur, poète, ex-prof de philo, Christophe Fiat, écrivain associé au T2G et aux ateliers d’écriture et de lecture, propose une version radicale et neuve du geste théâtral, avec les outils du rock et de la poésie sonore. Avec ce spectacle, Christophe Fiat reconstitue l’histoire de la première femme à avoir considéré l’art comme un pouvoir d’émancipation de la condition féminine.

ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE FIAT


Quels désirs président à ton travail sur le plateau ?


Proposer un parcours qui soit de l’ordre de la démystification. J’aimerais que les spectateurs ressentent un choc critique, un choc de l’intelligence à travers ce qui est montré et entendu sur le plateau.


Quelles idées à l’origine de ce projet ?


Je viens d’un monde où la seule scène qui existe, c’est le rock. L’émotion rock, c’est d’éprouver de l’empathie pour des gens qui ont du charisme et sont là, sur scène, pour produire des effets de toutes sortes. Je travaille avec des comédiens et souhaite vraiment qu’ils assument sur le plateau leur charisme personnel.


Qu’est-ce que ça révèle ?


J’aime qu’il y ait énormément de texte, qu’il fonctionne sous une forme cumulative, voire torrentielle. Que les spectateurs se fassent auditeurs, qu’ils soient totalement submergés, obnubilés par le texte. Je souhaite aussi leur offrir des espaces de retrait pour qu’ils se fassent leur propre avis.


La place de cette pièce dans ton parcours ?


Ça n’a rien à voir avec mes créations précédentes. J’avais le désir de consacrer plus de temps à la mise en scène et ce spectacle est le premier où je travaille avec des comédiens.


Ton urgence ou tes attentes à présenter ce travail aux spectateurs du T2G ?


J’aime l’idée d’inscrire mon propos dans un lieu qui en termes de limite, se définit comme réunissant et absorbant ce qui se fait aujourd’hui en art, en littérature, en danse, en théâtre.

 Propos recueillis par Patrick Sourd 

DISTRIBUTION


Texte et mise en scène : Christophe Fiat 
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Cléau 
Avec Clémentine Baert, Florence Janas, Marine de Missolz, Laurent Sauvage et Laure Wolf 
Compositeur : Pierre-Yves Macé 
Vidéaste : Louise Armand

Production : Association Cloudbusters Coproduction (en cours) : Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine, grü – Théâtre du Grütli (Genève) Avec le soutien du Parc de la Villette dans le cadre des Résidences d’artistes

On en reparle en ce moment... MEANING(S). ETAPE I.

MEANING(S)
ou quelque chose plutôt que rien ?

Un projet de la compagnie NBA-spectacles
Avec Denis Boyer, Yoan Charles, Cyrille Guillochon, Simon Le Moullec, Mathilde Monjanel, Pierre Sarzacq, Emmanuel Six et Anne-Sophie Sterck





En ce moment au Lieu Unique à Nantes.
Du 7/10 au 9/10 à 19H, au Chantiers d'Artistes.
Comment la génération des « jeunes adultes » se situe-t-elle dans ce monde tourmenté ? Comment appréhende-t-elle le présent, l’avenir ? Quelle vision a-t-elle d’hier, d’aujourd’hui ?
Cinq jeunes acteurs de moins de 25 ans, réunis à l’initiative de Pierre Sarzacq, comédien et metteur en scène, vont tenter de nous livrer quelques fragments de regard sur le monde
« en crise ».
Pour cette étape de travail, ils mettent en commun des textes politiques, philosophiques, théâtraux mais aussi des images, des sons etc. représentatifs de leurs avis, envies, utopies ou préoccupations du moment. 


De nouvelles photos de cette première étape de travail en cliquant ici.

samedi 25 septembre 2010

Ebauche d'une pièce sans nom - Emilie Quinquis (teaser)


Ebauche d'une pièce sans nom - Emilie Quinquis (teaser)
envoyé par 7i7YloOp. - Films courts et animations.

Teaser pour une résidence à venir au Manoir de Tizé.
"Ebauche d'une pièce sans nom", un texte écrit et mis en scène par Emilie Quinquis.
Sur scène, l'actrice Claire Péron.
Dans l'air, au travers des sons de 7i7YloOp, les voix de Pierre-François Garel, Erika Vandelet, Julie Henry et Frédéric Noguer.



Et un lien "panoramique" : http://www.panoramic-360.info/ebauche_dune_piece_sans_nom/ebauche_dune_piece_sans_nom.htm

samedi 18 septembre 2010

En savoir plus sur "L'instinct de l'instant" de Nadia Xerri-l.

L'instinct de l'instant© Elie Jorand L'instinct de l'instant© Elie Jorand L'instinct de l'instant© Elie Jorand

L'instinct de l'instant 
(Création 2010)

Retrouvailles douces-amères entre ex-footballeurs

Dix-huit ans après leur finale victorieuse, d’anciens footballeurs professionnels se retrouvent chez leur entraîneur. La vie et le temps ont fait leur oeuvre : désormais, François et Pierre gèrent un hôtel, Matthieu est représentant de piscines en Bretagne, David est dans le coma depuis dix ans et Jean n’est plus que l’ombre de lui-même. Sous ses allures festives, cette soirée de retrouvailles est chargée d’enjeux: un fils s’apprête à révéler son existence à un père qui en ignore tout. Un homme et une femme s’aiment, mais n’osent pas se l’avouer à eux-mêmes…

Rythmant ces échanges forts et touchants, les chansons de l’année 1993, interprétées par chacun des convives, viennent apporter une légèreté toute nostalgique à la fête.

Enfant et adolescente, Nadia Xerri-L. pratiquait le football, au point qu’elle faillit entrer au PSG féminin. Désormais auteur et metteur en scène, elle a souhaité mettre à profit son style direct et dépouillé pour écrire sur ces jeunes “retraités” du football.
Nadia Xerri-L a déjà présenté Couteau de Nuit en janvier 2009.

Myspace de Nadia, cliquez-ici.


Ce spectacle va jouer à Evry, Saint-Louis, Clamart, Le HavreBrétigny, et plus encore autour de la France...


Distribution
Texte et mise en scène
Nadia xerri-l.
Avec
David botbol
Bertrand ducher
Olivier dupuy
Shams el karoui
Vanille fiaux
Hervé guilloteau
Clara pirali
Jean-jacques simonian

Assistanat à la mise en scène
Marine de missolz
Dramaturgie
Anne monfort
Scénographie
Caroline Foulonneau
Lumière
Grégoire delafond
Son, bande originale, batteur
Gaël Desbois
Production
L’instinct de l’instant est publié aux
éditions Actes Sud-Papiers.
Ce spectacle sera créé en février 2011 au Volcan, scène nationale du Havre.
Production :
Compagnie Nadia Xerri-L.
Coproductions :
Le Volcan, Scène nationale du Havre - Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry et de l’Essonne - Théâtre de Brétigny, Scène conventionnée du Val d’Orge - Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux - Théâtre National de Bretagne, Rennes.

Avec le soutien de la Drac Île-de-France, du Ministère de la culture et de la communication, de la Région Île-de-France et du Département de l’Essonne.



vendredi 17 septembre 2010

Pour Mettre en Scène. Au TNB à Rennes.

... Hamlet and the something pourri
texte et mise en scène Alexis Fichet


Hamlet and the something pourri est fondé sur la rencontre explosive et décalée d’un Hamlet de notre époque avec l’artiste contemporain Paul McCarthy, célèbre pour ses performances sur le corps et la société de consommation. La pièce évoque la sortie de l’adolescence, et la manière dont une génération fait face à son héritage, même abîmé. Le titre fait écho à la célèbre phrase de la pièce de Shakes- peare : « Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark ». Pour Alexis Fichet, notre époque est traversée par la question du rapport profond à la nature, aujourd’hui empoisonnée. La corruption peut donc être lue ici au sens politique, comme au sens biologique.

Le texte du spectacle sera publié aux éditions Les Solitaires intempestifs en Novembre.


A La Parcheminerie

mardi 09 novembre 2010 à 19:00
mercredi 10 novembre 2010 à 21:00
jeudi 11 novembre 2010 à 15:00
vendredi 12 novembre 2010 à 21:30
samedi 13 novembre 2010 à 17:00

avec Yoan Charles, Thomas Gonzalez, Bérengère Lebâcle 
scénographie
Bénédicte Jolys 
création lumière
Arnaud Godest 
création sonore
Frédéric Marolleau 

production Lumière d'août / Rennes ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Espace Khiasma / Les Lilas
avec l'aide à la création du Centre National du Théâtre

jeudi 19 août 2010

Si vous faites un tour (en novembrrrrrr...) par Théâtre Ouvert !

Résistance(s)
29 novembre à 19h


Dialogue avec Stéphane Hessel, Jean Lacouture avec Benjamin Barou-Crossman!.

Dialogue entre deux exceptionnelles figures de la résistance française, Stéphane Hessel et Jean Lacouture. Passeurs, acteurs et témoins de l’histoire, ils ont toujours su faire entendre leurs voix.

Mais si, comme autrefois, une minorité active se dresse, cela suffira, nous aurons le levain pour que la pâte lève. Car le motif de base de la résistance, c’est l’indignation. Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation : c’est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme moi-même j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint ce grand courant de l’histoire qui doit se poursuivre grâce à chacun. Ce courant va vers plus de justice, plus d’égalité, plus de liberté, mais pas la liberté incontrôlée du renard dans le poulailler. Ces droits sont universels. Si vous rencontrez quelqu’un qui n’en bénéficie pas, plaignez-le et aidez-le à les conquérir. Indignez-vous !

S.Hessel - In Indignez-vous Ed. Indigène

entrée libre sur réservation au 01 42 55 55 50

samedi 14 août 2010

Petit jeu statistique !

Depuis l'ouverture du blog le 19 septembre 2008, jusqu'à aujourd'hui, voici les statistiques concernants les nouveaux visiteurs (il ne compte donc pas les visiteurs connus, comme moi, ou toi, qui allons sur le blog réguliérement, mais que les visiteurs dit "uniques". Derière chaque unité se cache un ordinateur différent, et donc, dans la plus part des cas, une personne différente. Bref, depuis l'ouverture du blog, nous avons eu :


4 882  -> Visites

10 868 -> Pages vues

2,23 -> Pages du blog visitées par visite unique


Bon, et sinon, voilà quelques détails :










samedi 7 août 2010

Plus chic, plus beau...

Design plus beau, plus chic, plus blingbling, plus...noir et blanc.
Appréciez, habituez-vous.

Votre serviteur Blogger...

(Vous pouvez maintenant dire si l'article a été amusant, intéressant, ou passionnant... magnifique hein ? Et aussi, j'ai fait l'ajout de boutons pour directement partager avec ses "amis" Mail, Facebook, Twitter etc...)

mardi 27 juillet 2010

La philosophie/Beaubourg/Derrida


Photo de Daniel Estruch

Simon Le Moullec sur la photo
lors de la performance crée par Pascal Lièvre à Beaubourg pour "les rendez-vous du forum".




défilé philosophique
envoyé par pascalievre. - Découvrez plus de vidéos créatives.

lundi 26 juillet 2010

MEANING(S) ou quelque chose plutôt que rien ?

PLUS D'INFOS




Un projet de la compagnie NBA-spectacles

Devine qui est cette trombinette :

Comment la génération des « jeunes adultes » se situe-t-elle dans ce monde tourmenté ? Comment appréhende-t-elle le présent, l’avenir ? Quelle vision a-t-elle d’hier, d’aujourd’hui ?

Cinq jeunes acteurs
* de moins de 25 ans, réunis à l’initiative de Pierre Sarzacq, comédien et metteur en scène, vont tenter de nous livrer quelques fragments de regard sur le monde « en crise ».

Pour cette étape de travail, ils mettent en commun des textes politiques, philosophiques, théâtraux mais aussi des images, des sons etc. représentatifs de leurs avis, envies, utopies ou préoccupations du moment.


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« Puisque toutes ces choses nous échappent,

feignons d’en être les organisateurs. »
Jacques Prévert
« Alors, à quoi rime tout ce cirque ? »
Hanokh Levin
« BRIAN : Vous êtes tous des individus !

LA FOULE : Nous sommes tous des individus !
BRIAN : Vous êtes tous différents !
LA FOULE : Oui, nous sommes tous différents !

UNE PETITE VOIX ISOLEE : Pas moi. »
Monty Python

« Il faut vivre… »
Anton Tchékhov
« …et en faire théâtre. »


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« …il y a quelque chose que je voulais écrire sur le « théâtre composite »
tu sais tous ces gens, jeunes ou vieux, qui prennent des extincteurs,
des documentaires animaliers, un ballon de foot, et un pare- choc de
jeep pour parler du monde. Parfois ça marche, et parfois c’est juste _ _ horriblement prétentieux...
Et bien, moi, au sortir d’une école qui m’a donné une approche, et un
goût du texte, je réalise que je suis plutôt très orienté par un théâtre
plus « composite », mais uniquement si en face quand je le regarde ou
dedans quand je le fais, j’ai l’impression qu’effectivement, c’est
possible qu’on me parle du monde, de son essence, avec un extincteur.
Si cette émotion se rapproche de la charge qui me frappe lorsque je
regarde un tableau de Klein, alors oui …
Comment parler, faire un théâtre d’émotion, d’émotion forte à partir
d’un éclat, d’une matière, d’une apparition ? Quelque chose d’informe
mais qui contient toute les sensations du monde ? Comment toucher ?
D’entre les ruines peut jaillir de façon forte et incontestable une autre
« révélation » du monde. La révélation n’est pas mystique, elle n’est
rien d’autre qu’une proposition, mais elle est celle qui nous sera
apparue, à force de recherche, la plus juste à nos yeux pour pouvoir
raconter à l’autre ce que je suis, ce qui me fait, ce que je vois.
Parce que je suis un acteur, qui ne sait pas, mais qui veut juste
comprendre le monde dans lequel il est."


Simon Le Moullec, un des jeunes artistes sollicités, septembre 2009

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Du jeudi 7 au Samedi 9 octobre 2010 aux Chantier d'Artiste au Lieu Unique à Nantes.

* on en connais certains très bien...

Info à venir sur la suite :)

Après Avignon, Laurent avec Claude.


Brume de Dieu

Tarjei Vesaas
Claude Régy

avec Laurent Cazanave.

Créateur d’espace, sculpteur de silences et de ténèbres, Claude Régy a trouvé dans Les Oiseaux du Norvégien Tarjei Vesaas un monde fraternel, où la parole se fait mystique, où le réel se révèle plus intensément. Car « parfois à travers la brume c’est une autre qualité de lumière ».

"Parfois à travers la brume c’est une autre qualité de lumière. C’est là, entre ombre et lumière, entre aveuglement et plus grande connaissance, que se situe l’esprit de cette créature ambiguë que Vesaas nomme Mattis dans son livre Les Oiseaux. Mattis et son mur de brouillard, c’est le centre du spectacle." Claude Régy
Si l’on admet qu’une surestimation de la raison, propre à notre temps et à nos régions, conduit finalement à un amenuisement de l’être, alors il faut chercher ailleurs, aux confins du non-conscient, une connaissance d’un autre ordre qui ouvrira notre conscience à une autre dimension de l’être. S’inventera, peut-être, une luminosité qui n’exclue pas l’ombre.
La littérature du nord est nourrie — nous sommes en Norvège — d’une mythologie ancienne où vie et mort, parole et mutisme, sagesse et folie, nuit et jour, ont des frontières très peu visibles. De ces terres sans repères la poésie seule peut faire entendre des échos. Tarjei Vesaas écrit une lumière inconnue, hésitante, pleine de soubresauts. Elle tire sa force de son origine : le noir.
Elle irradie depuis le centre de sa pure naïveté.
On prend conscience d’avoir été longtemps aveugle à ce qu’on croit deviner maintenant dans l’insécurité d’une vision tremblante."
Claude Régy
avril 2010
mise en scène Claude Régy assistant Alexandre Barry avec Laurent Cazanave scénographie Sallahdyn Khatir lumière Rémi Godfroy son Philippe Cachia texte de Tarjei Vesaas traduit du norvégien par Régis Boyer une création des Ateliers Contemporains en coproduction avec le Théâtre National de Bretagne - Rennes et le Festival d’Automne à Paris avec le soutien du CENTQUATRE création le 9 novembre 2010 au TNB - Rennes

A voir notamment à Rennes, dans le cadre du festival Mettre en Scène 2010.



A la Salle Gabily
  • mardi 09 novembre 2010 à 21:00
  • mercredi 10 novembre 2010 à 21:00
  • jeudi 11 novembre 2010 à 21:00
  • vendredi 12 novembre 2010 à 19:00
  • samedi 13 novembre 2010 à 20:00




lundi 5 juillet 2010

T(H)U YAS


Première semaine de mise en scène autour d'un receuil de texte écrit par l'acteur, sur la thématique du voisinage, donc du vivre ensemble...
Première le 20 Octobre, affiche à paraître bientôt !
Simon

samedi 3 juillet 2010

En plus de Marine, Lolo (en Avignon off) aussi !





Le Mariage Forcé de Molière / Cie Edlc

En avignon. Au Théâtre le Petit Louvre.

23 rue St Agricol
Avignon, France


Comédie ballet avec 11 jeunes comédiens .

Réservation au 04.32.76.02.79 et magasins Fnac, Carrefour et Géant.

lundi 21 juin 2010

Pendant ce temps là au Radeau


Première semaine de travail pour les Meaning(s)

Au fait...


Pour prouver qu'on peut mettre des conneries, voilà voilà. Un truc jamais vu à la télé ! Pour ceux qui veulent me taper sur les doigt, allez-y !

Malgré l'apparence de sérieux de ce blog, je voudrais vous rappeler une chose : chacun peut y mettre toutes les conneries qu'il veut. J'ai entendu ici et là, que depuis que j'annonce les projets de chacun d'entre nous (le plus régulièrement que je peux) hors école, les gens n'osent plus poster sur ce blog par peur d'y mettre des conneries ! Mais voyons bande de moule ! Si vous y mettiez aussi vos articles, vos photos, vos infos etc... le blog n'en serais que plus vivant, et ressemblerais moins a un annuaire un peu sans âme de ce qui ce fait entre nous...

A bon entendeur.

(Au fait, pour ceux qui ont oubliés le login ainsi que le mot de passe pour se connecter et poster sur ce blog, demandez-moi comment faire ici : manuel.garcie.kilian@gmail.com . Et si vous êtes une quiche en ordinateur, envoyez-moi par mail ce que vous voulez mettre sur le blog, je le publie immédiatement, et sans censure !

Votre fidèle serviteur : Manuel.

dimanche 20 juin 2010

Faire (en Avignon off)


Avec notre Marine nationale !


AZELIG présente avec le soutien de la DMDTS :

FAIRE
Texte et mise en scène de Frédéric Mauvignier

Avec :
Séphora Haymann –
Julie Fonroget –
Marine de Missolz –

Costumes : Géraldine Guilbaud

Ed. Théâtre Ouvert / Tapuscrit

« Avec un tel sujet, Frédéric Mauvignier nous touche au plus près.
Sa langue est comme un flux, comme celui d’une conscience tourmentée, qui ressasse, accuse, se défend, un cauchemar pour nous empêcher de dormir. »
Laurence Cazaux – Le Matricule des anges


Avignon Festival Off 2010
Théâtre du Vieux Balancier
du 8 au 31 juillet à 14H30
2 rue d’Amphoux, 84000 Avignon
tarif plein 15 € / tarif Carte Off 10 €

Le château de Wetterstein


L'Amour ©Gustave Klimt

Voilà qui arrive pour la rentrée au Théâtre Vidy-L de Lausanne et pour mettre en scène au TNB à Rennes.


LE CHÂTEAU DE WETTERSTEIN
De Frank Wedekind
Traduction Jean-Louis Besson

MISE EN SCÈNE, CONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES
CHRISTINE LETAILLEUR

« La chair a un esprit qui lui est propre ! »
TSCHAMPER, IN LE CHÂTEAU DE WETTERSTEIN

avec

Benjamin Barou-Crossman, Stéphane Boschung, Philippe Cherdel, Julie Duchaussoy, Manuel Garcie-Kilian, Jonathan Genet, Valérie Lang, Julien Polet, Rodolfo de Souza (distribution en cours)
ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE Pier Lamandé
LUMIÈRES Stéphane Colin
SON Manu Léonard
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre National de Bretagne/Rennes COPRODUCTION Théâtre Vidy-Lausanne/ Suisse


Voici une pièce qui n’a jamais été montée en France. Dès sa parution, en 1912, elle est interdite de représentation en Allemagne. Enfin jouée, elle fait scandale et est à nouveau retirée de l’affiche en 1918. L’oeuvre de Wedekind, mise à part Lulu–présentée au TNB en 2008 dans la mise en scène de Michael Thalheimer – reste d’ailleurs peu connue. Rien qui ne dissuade Christine Letailleur, orfèvre en textes sulfureux, et qui a su mettre à vif l’an dernier dans Hiroshima mon amour, les peaux, les mots et les voix : « Je souhaite mettre en avant, avec cette pièce de la maturité, la force du langage et des dialogues dans lesquels Wedekind excelle. La langue est très poétique, puissante et pénétrante. Elle porte l’action. Le langage convainc, manipule les esprits, les êtres ; les mots agissent pernicieusement, empoisonnent, tuent ». Comme l’a écrit Heinrich Mann, Wedekind voulait graver les phrases comme des mots vivants dans les âmes. Selon l’auteur, Le Château de Wetterstein est la tragédie de la famille. S’inspirant des drames d’Ibsen et de Shakespeare, il suit la quête d’une jeune fille élevée selon les principes d’une éducation bourgeoise. Féministe avant l’heure, Effie veut prendre son destin en main et vivre selon sa sensualité. Ici la famille n’est qu’un leurre, le mariage un tissu de faux semblants, l’amour un arrangement. Le sexe apparaît dans sa puissance tyrannique, infernale. La pièce exalte la force de l’instinct. Les êtres sont dominés par leurs désirs charnels et leurs pulsions de possession, de destruction et de meurtre. La raison n’a pas lieu d’être, le monde est gouverné par les affairistes et les escrocs. Seul, l’argent domine. Pas surprenant que les expressionnistes aient vu un précurseur en celui qui ne fut pas seulement un poète bohème et briseur de tabous.

Pour Vidy-l : Salle répétions

mercredi 22.09.2010 - 19h30
jeudi 23.09.2010 - 19h30
vendredi 24.09.2010 - 19h30
samedi 25.09.2010 - 19h30
mardi 28.09.2010 - 19h30
mercredi 29.09.2010 - 19h30
jeudi 30.09.2010 - 19h30
vendredi 01.10.2010 - 19h30
samedi 02.10.2010 - 19h30
dimanche 03.10.2010 - 18h30
mardi 05.10.2010 - 19h30
mercredi 06.10.2010 - 19h30
jeudi 07.10.2010 - 19h30
vendredi 08.10.2010 - 19h30
samedi 09.10.2010 - 19h30

Pour Rennes : Salle Guy Ropartz
mardi 09 novembre 2010 à 20:00
mercredi 10 novembre 2010 à 20:00
jeudi 11 novembre 2010 à 18:00
vendredi 12 novembre 2010 à 19:00
samedi 13 novembre 2010 à 18:00
mardi 16 novembre 2010 à 20:00
mercredi 17 novembre 2010 à 20:00
jeudi 18 novembre 2010 à 20:00
vendredi 19 novembre 2010 à 19:00
samedi 20 novembre 2010 à 18:00

jeudi 3 juin 2010

Julie dans : Percolateur Blues.







une piece de fabrice melquiot le mercredi 30 Juin

mise en scene: augustin mulliez

distribution:
augustin mulliez
jordi lopez
elisabeth moulia-coyos
julie duchaussoy
roxane brumachon

reservation: 0619961443
c'est à Biarritz !

vendredi 21 mai 2010

Je suis une île et j'ai faim / Anne So à l'Air Libre !

FLORA DIGUET MONIQUE LUCAS VÉRONIQUE NORDEY ANNE-SOPHIE STERCK
Véronique Nordey, Flora Diguet, Monique Lucas, Anne-Sophie Sterck, Charline Grand, Juliette Pourquery de Boisserin, Je suis une île et j'ai faim
de JULIETTE POURQUERY DE BOISSERIN
mise en scène par CHARLINE GRAND
production LUMIÈRE D’AOÛT

X 31 mai 2010 X l’Aire Libre/Saint-Jacques de la Lande
X Présentation d'une maquette


X PRÉSENTATION

Il n'y a rien d'exceptionnel, juste des situations simples, classiques : femmes trompées, femmes abandonnées mais femmes fantasmant alors que leur vie est plate, sans relief. Et c'est peut être ça le coeur de ce projet : comment vit-on dans le plat, le raisonnable ?

Du texte et des femmes

À partir de récits de Juliette Pourquery de Boisserin, nous construirons des îles, qui développeront chacune son propre « je » intime. L’idée d’île évoque la solitude, mais aussi la spécificité de chaque individu. Chaque récit porte une voix de femme ayant faim de dire et de se dire, de partager sa vie, des sensations de sa chair, dans un élan des textes qui confine souvent à la confidence.

Ces récits (
Une lettre ou comment mettre en scène un sexe féminin, Le poids, ainsi que divers passages du roman Bord occidental et de la pièce Les Insulaires) cherchent à nommer le plus précisément possible des sensations, des ressentis, à nommer dans un grand souci du détail amplifié. Ce projet est né du désir de faire entendre ces voix spécifiques. Nous voudrions voir comment du particulier, du précis, du détail, on arrive à quelque chose d’universel et de partageable.

L'auteur, la metteur en scène : sources

« Mes récits déroulent des traversées de souffrances intimes de personnages qui cherchent à dépasser l’état de simple survie. Comment dévider certaines souffrances humaines, comment les explorer sous l’angle aigu de la littérature ? sans étouffement ni tragédie ? Cet angle de la littérature comme un coin, permet d’éclater le sentiment trop systématique d’immobilité, de définitif des situations humaines. La fiction littéraire, mieux que tout autre procédé, donne l’infinie liberté de détailler, d’analyser l’intimité humaine.

La fiction donne aussi cette possibilité de créer et d’entrevoir des solutions, des changements, des clartés : notre travail part de ce postulat. Comment redonner confiance et vitalité aux corps féminins malmenés par l’ « hypermodernité » ? Là où la société semble tout mettre en oeuvre pour désincarner ses membres, comment redonner corps à la voix intime de l’individu, rendu responsable de lui-même. »

JULIETTE POURQUERY DE BOISSERIN


« C'est une écriture du constat. Mais un constat très précis, très détaillé. Une analyse de l'intimité très franche, violente par moment mais toujours délicate.

Il n'y a rien d'exceptionnel, juste des situations simples, classiques : femmes trompées, femmes abandonnées mais femmes fantasmant alors que leur vie est plate sans relief. Et c'est peut être ça le coeur de ce projet : comment vit-on dans le plat, le raisonnable ? Peut-on être une héroïne dans la plus grande banalité ? Si le cadre de nos vies est fade, tiède, Juliette Pourquery de Boisserin nous propose de
zoomer pour trouver une alternative. Le détail transforme la vision du monde.
L'envie de ce projet part d'un désir d'actrice. Le mien. Après plusieurs lectures des textes de Juliette Pourquery de Boisserin, j'avais envie de vivre ses mots, de les manger, de les avoir dans le corps. En juin 2008, j'ai participé au projet de Lumière d'août Ciel dans la nuit qui était une nuit de performances autour de l'aéroport de Saint-Jacques de La Lande. J'ai présenté La chambre du sang de Juliette Pourquery de Boisserin. Je me suis mise dans le corps, juste pour une nuit, 40 minutes de ces mots. J'avais besoin d'éprouver son écriture.

Après cette expérience j'ai ressenti la nécessité d'entendre cette langue par d'autres corps et notamment celui de l'auteur pour voir comment ça se passait chez elle... de quelle énergie brûlait-elle ? J'ai été surprise par sa souplesse, sa fluidité et surtout l'humour qu'elle dégageait. Nous avons réfléchi à l'enjeu de cette écriture sur un plateau de théâtre. Instinctivement, j'ai eu envie d'écouter. J'avais besoin de me laisser faire par les mots, et aussi par d'autres corps. Comme si de rien n'était, je me suis retrouvée à la place de celle qui regarde. Mes rêves de plateau pour les textes de Juliette Pourquery de Boisserin se sont transformés. Eux aussi sont devenus plus préc
is. »

CHARLINE GRAND


Pistes de travail

Je vois quatre femmes et deux âges. La maturité et la sortie de l'adolescence.

Je veux voir ces femmes se rencontrer sur le plateau, se regarder, se scruter, se demander quelles femmes elles seront ou ont été en se regardant l'une l'autre. Qu'elles prennent la parole, la volent à l'autre, là où on ne s'y attend pas.

Déplacer les conventions féminines de chacune, à travers les textes de Juliette.

Sortir de chacune d'elles les pulsions animales et les rêves de jeunes filles.

Quatre princesses mais aussi quatre chiennes.

Annuler les âges et trouver une « essence » féminine.

Un diptyque pour se rapprocher du roman. Entre deux chapitres, il faut une respiration.

Un diptyque pour justement travailler la pause. En faire un moment.

Un diptyque pour la thèse et l'antithèse. Pour la vérité et son mensonge. Pour développer deux axes. Deux formes qui prennent leur sens en étant côte à côte.

Un diptyque pour déplacer l'écoute du spectateur, créer de la surprise en changeant complètement d'univers dans une deuxième partie, ou justement en ne changeant rien à première vue.

Jouer sur le tout petit détail qui ouvre finalement une autre porte, perturbe tout ce qu'on croyait acquis de la première partie.

Voilà les pistes.

CHARLINE GRAND

X EXTRAITS

Je préférerais passer ma vie à attendre les retours d’un bateau de pêche plutôt que vivre ce que je vis. L’épouse qui n’a plus son mari dans la tour. Du jour au lendemain et se sent perdue. Le poids de mon corps perdu. La musique joue toute seule, les voisins font du bruit tous seuls. L’autre corps n’est plus là pour absorber sa part du monde qui entoure, qui nous entourait. Les enfants se sont tu, chacun dans leur lit, une nuit de tempête. J’attendrais, seule dans la cuisine, devant du café qui refroidit, des nouvelles de la mer. J’écouterais les bourrasques et je penserais à la taille des vagues et je me précipiterais dans la maison d’à côté pour savoir ce que les autres disent de l’état du temps. Sans nouvelle du bateau de pêche, l’attente est rude, dans la cuisine, et je m’endors un peu, à même la table. Un frisson de froid dans le dos me réveille en sursaut et c’est le jour. Le enfants dorment. J’irais, avec les autres femmes, courir vers le port pour guetter le bateau. L’angoisse comme un collier de perles trop blanches autour de la gorge, de la poitrine et des reins, nous serrerait toutes jusqu’à l’arrivée du bateau. Vu de très loin, certains regards tellement aiguisés par l’habitude du souci, par la force du souci, l’ont vu de très loin. Le bateau arrive et tous les hommes sont à bord, tout est en ordre. Les colliers de perles se détachent lentement des bustes et tombent aux pieds des femmes. Je préférerais vivre cette vie-là, je préférerais vivre cette vie là. Je ne suis plus celle que j’étais hier. Je préférerais cette vie et cette angoisse de femme de marin, je le dis. Et passer le reste de mon temps à m’occuper des enfants, de la maison. Chacune ramasse le collier de perles blanches et le range dans une petite boîte, en attendant la prochaine sortie en mer.

X LE POIDS X


- De toutes façons, il clair que l’on n’est jamais content de soi.
- Ou rarement.
- On est rarement content de soi.
- Oui, c’est vrai.
- Là, par exemple, je pourrais être en plein soleil d’été bien mûr, à Capri, en train de manger des glaces avec un amant tout neuf, romantique, excitant.
- J’ai le coeur qui bat… Des glaces à l’italienne…
- Oui, un amant qui me fait jouir.
- Baci, bella !
- Sous le soleil...
- Mais je ne fais rien. Rien.
- Moi non plus, tu sais.
- La montagne, l’étranger, une maison à la campagne loin des antennes-relais, la famille, les amis, les amants, le bord de mer, le sud très sud, le nord très nord, les îles.
- Je n’aime pas toutes ces îles paradisiaques, ces îles d’agence de voyages…
- Coco, palmes, colliers de fleurs roses, cocktails… Oui…
- Mais pourquoi pas, après tout ?
- Une île paradisiaque ?
- Pourquoi pas, finalement ? On s’y repose sous un autre air… Une île paradisiaque… Mais je suis ici. Je me repose sur un lit réglable grâce à un système électrique des années quatre-vingt-dix. Têtes et pieds réglables à loisir.
- C’est bon pour lire, et pour la circulation du sang dans les jambes, ça.
- C’est bon, ça… Oui.
- Baisser la tête, lever les pieds… Se mettre à l’aise. Isolée, à son aise.
- Je lis un conte pour enfant écrit par une ONG douteuse, basée enInde. C’est bon, ça… Par exemple.
- Je m’isole dans cette chambre. Je ne fais rien de ma vie. Je ne jouispas.
- Moi non plus, je ne jouis pas, si ça peut te rassurer.
- Ça ne me rassure pas. (silence) Je ris rarement. Je ne fais pas la fête. Je n’aime pas boire. Je ne fume pas. Je n’ai pas d’argent.
-Je ne travaille pas pour des salaires d’argent non plus, tu sais, si çapeut te rassurer.
-Ça ne me rassure pas. Pas du tout, ça ne me rassure pas. Arrête avec ça ! En quoi le fait den’être pas la seule à vivre une situation difficile devrait-il me rassurer ? Franchement, qu’est-ce que ça change pour moi ?

X JE SUIS UNE ÎLE ET J'AI FAIM X


X ÉTAPES

Ce projet part du désir commun d’une comédienne/metteur en scène (Charline Grand) et d’une auteur de Lumière d'août (Juliette Pourquery de Boisserin) de travailler ensemble sur les récits de Juliette.
En mars 2008, Juliette Pourquery de Boisserin, Charline Grand et Flora Diguet se réunissent et élaborent les grandes lignes d’un travail commun.
Comment faire entendre la matière sensuelle et intellectuelle des textes, incarner des voix de femmes, exprimer les sensations les plus aiguës de l’intimité ? Comment explorer la fonction dramatique de ces récits qui ne présentent pourtant pas les signes convenus du théâtre ?
Comment les comédiennes et l’auteur, échangeant leur langue, leur mode d’expression, leur sensibilité, peuvent-elles fusionner leurs
univers à partir de cette écriture ?
En juillet 2008, le théâtre La Paillette (Rennes) a accueilli une première session de travail d’une semaine au cours de laquelle nous avons expérimenté sur le plateau les textes et leurs univers, en développant des visions plastiques, des performances sur la matière (viande crue,
odeur de lavande), des réflexions sur l’idée de rituel (chamanique, vaudou, chrétien). À l’issue scéniques.
En novembre 2008, le théâtre La Paillette nous a accueillies pour une seconde résidence d’une semaine centrée sur un travail approfondi de lecture et de compréhension des textes, qui nous a permis de fixer notre corpus.
De nouvelles directions sont alors apparues : comment interroger l’intimité du spectateur ?
comment l’inclure dans une intimité étrangère, dans laquelle il pourrait finir par se reconnaître ?
En avril 2009, Charline Grand passe définitivement du côté de la mise en scène pour la suite de ce projet. Elle ouvre le travail à trois autres actrices: Monique Lucas, Véronique Nordey et Anne-Sophie Sterck qui formeront donc un quatuor avec Flora Diguet.
En avril 2010, séances de travail à Rennes.
Du 14 au 31 mai 2010, répétitions lors d'une résidence à l'Aire Libre, Saint-Jacques de la Lande.
Le 31 mai 2010, présentation publique d'une maquette à l'Aire Libr
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