!! Ce blog n'est plus mis à jour !! Nous le laissons en ligne pour les archives !!

mardi 24 novembre 2009

yukaïdi Yukaïda

A Rennes, Charles Mouloud découvre le pays des théâtreuses

Le Théââtre ! Un milieu qui ne m'est pas familier. J'ai bien joué quelques pièces de patronage étant jeune, et admiré les costumes de Donald Cardwell et les décors de Roger Harth sur le petit écran familial. Mais je pensais que ce n'était pas trop pour moi, c'est élitiste, trop cher, sûrement ennuyeux et bourgeois.

Invité par le Théatre national de Bretagne (TNB) à suivre ce mois ci le festival « Mettre en scène », je n'ai pas boudé mon plaisir de me faire une idée sur la scène d'aujourd'hui, et de remiser mes clichés. Quel menu ! Pas moins de 23 spectacles, allant de la danse aux « performances », en passant par des mises en scène d'auteurs et des inventions scéniques, très variées.

Au rayon clichetons, dès le premier soir, au spectacle « Sombreros » de Découflé, j'entends derrière moi une théâtreuse aguerrie , prendre la voix d'Arielle Dombasle pour vanter une performance vue « en Avignon ».

Je pouffe, ce qui me met en condition pour profiter du show tout en ombres et lumières dans laquelle Christophe Salengro (connu comme le président de la présipauté de Groland), fidèle à Découflé, joue sa partition burlesque.

Des « Sombreros » qui allient grâce, poésie, trouvailles d'éclairage

Très beau spectacle qui sera plébiscité tout au long du festival. Alliant grâce, poésie, trouvailles d'éclairage, ce jeu sur les ombres entraîne la troupe dans un sarabande jubilatoire, pour un spectacle « grand public » au sens le plus noble du terme.

Bel hommage au cinéma muet, à Cyd Charisse et Nosfératu, avec une musique « live » allant de Brian Eno à Sébastein Libolt. (Voir le panoramique)



Bon démarrage, mais dès le lendemain, premier couac. Création de « 399 secondes » avec une mise en scène de Stanislas Nordey. Décor blanc, minimaliste, acteurs en blanc. Cette pièce, jouée sur un texte de Fabrice Melquiot autour des questionnements et des choix radicaux d'une jeunesse à la dérive, est le bide du festival.

Texte déclamé, et postures rappelant âprement le théâtre expérimental des années 70, avec ce qu'il a de plus ennuyeux. A fuir.

Voir « Hiroshima mon amour » le 11 novembre, un must

On se rattrape avec « La Paranoïa » de Rafael Spregelburg, mise en scène par Marcial di Fonzo Bo et Elise Vigier, une invitation à se perdre dans les méandres des processus créatifs. Le spectateur se trouve largué au milieu d'une équipe improbable chargée, rien de moins, de sauver le monde par la création. Mise en scène turbulente et inventive , avec appui de la vidéo dans un jonglage de mots très excitant.

Voir « Hiroshima, mon amour » un 11 novembre, jour de l'armistice ! « What else » ? Sur le chemin des dames endimanchées, je croise Laure Adler, qui s'esbaudit de voir tant de monde au théâââtre un tel jour, et de plus en province !

Je n'oublierai jamais cette pièce, déjà saluée sur Rue89 par Jean-Pierre Thibaudat, ni la sensualité des corps nus de Valerie Lang, troublante, forcément troublante, et de Hiroshi Ota. Christine Letailleur signe une mise en scène magnifique de simplicité sophistiquée, en servant le texte de Duras qui résonne encore longtemps par la voix de Valerie Lang.

L'ambiance après les représentations, ça reste froid et figé

Malgré les efforts engagés par le TNB pour permettre à tout public de venir voir les pièces grâce à des tarifications très honorables (des pass à 65 euros pour 23 pièces et des tarifs spéciaux, étudiants, chômeurs… : pari réussi vu les salles pleines), il manque une folie « festival ».

Si le bar et le restaurant du TNB restent un lieu de rencontres et de libations, c'est froid et figé. Un peu trop propre, et coincé ! D'accord, on n'est pas la Route du Rock, mais un peu plus de fantaisie et de lieu de lâcher prise ne nuirait pas.

Pour une ambiance plus punk, il fallait aller rencontrer le monde radical et nihiliste de Rodrigo Garcia, et son dernier opus « Muerte y reecarnation en un cow-boy ».

Garcia ne s'embarrasse pas de conventions, et ses deux comédiens se livrent à une lutte débridée entre Eros et Thanatos, riffs déchirés de guitares hurlantes, de corps nus se griffant, se battant, s'enlaçant, ou mimant l'auto fellation. Avant de nous titiller, dans un dialogue de fin… interminable, sur nos normes, nos valeurs. Violent et salutaire.

Le théatre, affaire d'intellos ? C'est une affirmation qui ferait se marrer André Robillard, qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions dix minutes avant le début du spectacle (Voir et écouter le panoramique)


C'est qui, André Robillard ? Un drôle de zigue, qui vit dans un monde parallèle, en compagnie de ses oiseaux, de ses bricolages-sculptures de fusils, et de ses tableaux. Un peintre de la collection d'art brut de Lausanne. Un artiste iconoclaste découvert par Dubuffet et qui, à bientôt 80 ans, est étonné comme un môme de faire « l'acteur » avec les comédiens de la compagnie Les endimanchés qui l'accompagne et le bichonne, pour le magique « Tuer la Misère ».

Traumatisé par la guerre et les bombardements, il « résiste » en détournant l'horreur pour jongler avec elle, en la chantant , la plagiant, et la rendant… poétique. André Robillard, que Jean-Pierre Thibaudat avait aussi remarqué, est un cristal brut qui nous dit que l'art l'a sauvé de la misère :

« On pourrait même se demander si l'art c'est pas puissant. […] C'est le machin d'artiste de l'art qui a fait disparaître la misère. Détruire la misère c'est pas rien. C'te sacrée misère… »

vendredi 13 novembre 2009

Critique sur France Culture 399 secondes à Télécharger.

Voici le lien pour télécharger la petite discussion qui a eu lieu sur France Culture le 12 novembre au matin. Vous savez ? Le soir où y'avais plein plein de journalistes...

Intéressant, pas toujours "gentil".... :)

(lien megaupload)

Fichier .ogg à lire par exemple avec VLC ou autre lecteur compatible avec ce format libre.

Critique de 399 secondes d'un spectateur sur Alter1fo.com


Photo Caroline Ablain.

399 secondes, c'est beau une création...


Alors on voudrait bien tout bousculer, tout remettre comme on l’entendait, tester la solidité du fil là, d’aspect plus fin, pour sentir si ça tient encore, pas pour casser, juste pour le plaisir d’être surpris par une résistance cachée.

Puis comme une ritournelle qui s’installe en douce, l’objet fait oublier les idées préconçues, on commence à lui trouver des qualités, des trucs inattendus surgissent ; on est pas entièrement satisfait mais on trouve ça quand même pas mal ; surtout, on se dit qu’avec le temps, en prenant de la patine, il sera joli ce mobile.

C’est beau une création, c’est beau et fragile, ça tremble aussi un peu, sous les robes de crêpe blanc des quinze comédiens et comédiennes, au milieu des pelotes de guirlandes lumineuses posées sur le plateau blanc. Fond, cotés, dessus de scène : blanchis aussi ; le contour des panneaux rehaussé par une bande plus blanche, de sorte que le fond n’est pas uniforme mais la juxtaposition d’éléments, de multiples cadres pour de multiples portraits. Jouxtés au début de la pièce, ces portraits se croisent ensuite, s’unissent, se cherchent, se heurtent comme les rectangles de lumière se chevauchent en fond de scène.

La langue est belle, drôle parfois, frontale, il y est question d’un voyage en mer, rencontre d’un dauphin ou d’un narval, comment distinguer en pleine nuit, de deux corps au royaume des morts qui cherchent la saveur du plaisir : insipide, d’un différend à propos d’un mob volé, d’un Lucius qui cherche une Patricia, de Pandora enquêtrice d’opinion qui met à nu son amant, d’un certain Edward Munch, de son « Cri » volé par deux frères, c’est l’unique tableau qu’ils reconnaissent pendant leur forfait, de leur sœur, superbement interprétée, qui semble errer dans un mutisme… narratif ! et 399 secondes d’éclipse qui les rassemblent enfin.

Alors oui le mobile est beau et fragile ; l’engagement des comédiens est admirable de générosité, voir quinze corps, jeunes, beaux, à l’élégance simple est toujours une expérience théâtrale enivrante ; « les comédiens de demain » ainsi les enflamme-t-on, un vœux, oui, sans doute ont-ils le talent, la présence, l’énergie, quant au futur !?

Et puis il y a ce découpage en scène, scénettes, répliques (heureusement pas jusqu’au mot), à coup de notes de piano, de black out, de chœurs, de vrombissements, surlignage hacheur ; ces chutes régulières meurtrissent le spectacle, affaiblissent sa lisibilité, chacune m’apparaît comme un point d’interrogation, artifice massif dans une réalisation épurée.

Je ne sais pas si c’est l’attente d’avant spectacle : un peu longue, ma position au premier rang toujours en contre plongée dans une frontalité que j’aurais souhaitée plus paritaire, l’endormissement de ma voisine, ses grognements hypnodrasiques, ces ruptures assommantes, le spectacle est passé, reste un collectif investi et généreux.

lundi 19 octobre 2009

Anatomies 2010 / Comment Toucher /


spectacle Anatomies 2010 - Comment toucher ? création 2010

écrit et mis en scène par Roland Fichet.

production : Théâtre de Folle Pensée, Saint-Brieuc //
en coproduction avec : Théâtre National de Bretagne, Rennes.


Le labyrinthe du désir

Dans le labyrinthe du désir, où il se déploie, le spectacle trame des histoires de corps, joue avec l’étrangeté des chairs, des couleurs, des origines. Roland Fichet explore ce qui touche, ce qui nous touche, comment les corps s’effleurent ou s’évitent. La pièce traque ce qui frémit dans le rapport entre les corps. Et ce qui surgit à l’intérieur du corps. La dernière partie ouvre sur ce peuple qui nous habite et qui parle en nous. Certains donnent à ce peuple le nom d’ancêtres, d’autres le nomment famille. Ce troisième volet d’un triptyque intitulé Anatomies est nourri des émotions et des rires des publics d’Afrique.

Quatre questions à l'auteur metteur en scène
du spectacle Anatomies 2010 - Comment toucher ?

Quelles sont les racines de ce spectacle ?

Tout a commencé à Brazzaville. Parler de la guerre pour les acteurs et danseurs avec lesquels je travaillais ne posait aucun problème mais laisser surgir de l’intime c’était une autre affaire ! Nous nous sommes concentrés sur le rapport entre les corps, sur ce qui passe et se passe entre les corps. J’ai écrit des scènes dont la charge explosive était allumée par une de ces deux injonctions : TOUCHE MOI ou NE ME TOUCHE PAS. J’ai été aspiré (et inspiré) par la force dramatique de ces mots. C’est ainsi que la pièce a pris forme, je l’ai appelée Anatomies 2008. Je me suis vite aperçu que son moteur était et est toujours autant le désir que le toucher.

Est-ce que la tournée d’Anatomies 2009 dans 10 pays d’Afrique a changé le spectacle ?

Quand on revient de ces pays, au fond si secrets, on n’est plus le même, et la question Comment toucher ? aussi a changé, elle n’a plus le même sens. Les noms de ces pays quand je les prononce m’intriguent encore plus qu’avant. Quel mystère ils portent ! Congo, Guinée-Équatoriale, Gabon, Togo, Centrafrique, Bénin, Burkina Faso, Niger, Sénégal, Mali. J’essaie de faire passer un peu de ce mystère dans Anatomies 2010.

Le troisième volet de ces Anatomies, celui que vous allez créer au Théâtre National de Bretagne en janvier 2010 se nourrit-il de cette traversée africaine ?

Anatomies 2010 se nourrit de cette traversée et de quelques autres qui ne sont pas du tout africaines. Je creuse tout simplement mon sujet et la forme que j’ai choisie. Une forme rythmée et ouverte. Comique aussi. Comment toucher ? La question est vertigineuse, quand on y pense. On peut l’explorer sur le versant de la comédie, mais aussi sur le versant de la cruauté. L’endroit où se rencontrent la comédie et la cruauté ordinaire des rapports entre les personnes m’intéresse beaucoup.

Quelle est la trame de la pièce ?

La pièce part d’emblée du corps intime, passe par le corps pris dans le jeu du désir et du rapport avec l’autre et ouvre dans la dernière partie sur les voix qui parlent en nous, les voix des ancêtres, les voix de la famille, tout ce peuple qui nous habite. Au bord du Niger, un africain m’a dit que ce n’est pas moi qui ai écrit cette dernière partie, mais un de ses ancêtres.

Générique

texte et mise en scène
Roland Fichet

assistant mise en scène
Damien Gabriac

artiste chorégraphique
Katja Fleig

artistes dramatiques
Marie-Laure Crochant
Laurent Cazanave
Damien Gabriac / Yoan Charles
Manuel Garcie-Kilian
Nina Nkundwa
Chantal Reynoso
Anne-Sophie Sterck

lumière, régie générale
Maurice Srocynski

scénographie
Ronan Ménard

et les équipes techniques des lieux de création et d'accueil.

production
Théâtre de Folle Pensée, compagnie conventionnée, Saint Brieuc

en coproduction avec
Théâtre National de Bretagne, Rennes

Le Théâtre de Folle Pensée est subventionné par le Ministère de la Culture - DRAC Bretagne, la Ville de Saint-Brieuc, le Conseil Général des Côtes d’Armor, le Conseil Régional de Bretagne.

Calendrier
_disponible en tournée

----------------------------
23 et 24 mars 2010 — [15]
Théâtre du Pays de Morlaix, Morlaix (29)
1 représentation
----------------------------
5, 6, 11, 12, 13, 18, 19, 20 mars 2010 — [13]
Théâtre de l'Est parisien, Paris
8 représentations

----------------------------
5, 6, 7, 8, 9 janvier 2010 — [5]
Théâtre National de Bretagne, Rennes (35)
création / 5 représentations
----------------------------
24 novembre 2009 au 4 janvier 2010
répétitions

Et hommes et pas / Jonathan Genet / Kirch


Théâtre
Et hommes et pas

D’après le roman Uomini e no de Elio Vittorini, mise en scène de Pascal Kirsch

Et hommes et pas est une fable, avec sa magie simple. Un homme lutte contre soi-même pour réduire sa part d'inhumanité. Car les hommes font à l'homme ce qui nous fait dire d'eux qu'ils n'en sont plus.
C'est l'hiver 44, à Milan. Vingt ans de fascisme ont corrompu l'homme dans sa moelle et jusqu'à la réalité immédiate : ce qu'il mange, boit, l'air qu'il respire, dans son amour même. Et cela commence par les actes les plus insignes, qui tolèrent, acceptent et même imposent le fascisme. Dans ce monde défait, comment lutter et ne pas désespérer ? Parmi les civils, les partisans, les morts, contre les nazis et leurs chiens, et les miliciens fascistes, c'est toujours cette question.
La langue de Vittorini est cet effort intense, d'une humanité lumineuse, contre la « désespérance ». Sicilien et fils de cheminot, il nous parle de plain-pied, d'homme à homme, avec la grâce de l'enfant qu'il a gardé en lui et qui auréole de magie toute son écriture.
Il y a, dans les plus délicats rapports entre les hommes, une continuelle pratique de fascisme, où celui qui impose croit seulement aimer et celui qui subit croit, en subissant, faire tout juste le minimum, pour ne pas offenser.
Et hommes et pas (extrait)


Mise en scène : Pascal Kirsch
Adaptation, conception : Bénédicte Le Lamer et Pascal Kirsch
Traduction : Michel Arnaud
Composition et diffusion sonore : Florent Manneveau
Dispositif scénique : Maryse Gautier, Pascal Kirsch, Bénédicte Le Lamer
Lumière : Maryse Gautier
Costumes et poupées : Isabelle Deffin
Production, diffusion : Daniel Migairou
Avec Guillaume Allardi, Julien Bouquet, Jonathan Genet, Vincent Guédon, Pascal Kirsch, Dalila Khatir, Bénédicte Le Lamer, Loïc Le Roux et les musiciens Francesco Rosa et Florent Manneveau

Coproduction : pEqUOd ; Comédie de Béthune – centre dramatique national ; Théâtre d'Arras ; Arcadi
Avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles des Pays de la Loire.

Intervention d'Arcadi : coproduction

23 janvier > 6 février 2010 / L'Échangeur - Compagnie Public Chéri
Représentations à 20h30, sauf les dimanches, à 17 heures. Relâche les 24 janvier et 2 février.
59, avenue du Général de Gaulle - 93170 Bagnolet - Location : 01 43 62 71 20

samedi 10 octobre 2009

399 secondes à mettre en scène et à Paris.

C'est idiot de commencer avec le spectacle dans lequel nous jouons tous, mais enfin, avais-je le choix ?

399 SECONDES

MISE EN SCÈNE STANISLAS NORDEY
Stanislas Nordey est artiste associé au Théâtre National de Bretagne, Rennes.

Prolifique et talentueux auteur – entre autres de Bouli Miro accueilli au TNB en 2007 – Fabrice Melquiot a écrit ce récit que Stanislas Nordey propose aux jeunes comédiens de la 6e promotion de l’École du TNB. L’intrigue de 399 secondes débute sur le pont d’un cargo en partance vers l’Orient et se termine dans les rues de Shanghai pendant une éclipse de soleil qui dure le nombre de secondes indiquées dans le titre.


« Le récit de Melquiot emprunte goulûment à la mythologie, et notamment au mythe
d’Orphée ; les personnages se nomment Pandora des Glaces, Faéton ou Danaé de Gravida mais il s’inspire aussi de l’actualité, par exemple le vol du tableau Le cri de Edvard Munch…
Il s’agit d’une sorte d’Odyssée ; les lieux sont d’abord multiples (un squat à Berlin, un musée à Oslo, des aéroports…) puis les personnages convergent pour le dénouement ».

Le récit oscille entre le monde des morts et celui des vivants, exprime la difficulté – pour de tout jeunes adultes tiraillés – à faire face à leur destin. «399 secondes témoigne d’une grande liberté de narration. C’est une réflexion sur le désarroi de la jeunesse aujourd’hui et le sens à donner à l’existence.

Quatre jeunes gens sur un cargo en route pour Shanghai où ils ont décidé de se donner la mort pendant une éclipse totale du soleil. Au même moment, pour un simple vélo, une jeune femme en poignarde une autre dans les rues de Berlin. Dans le monde des morts, deux jeunes défunts trouvent l’amour. A Oslo, deux frères tentent de voler le Cri de Munch pour l’offrir à leur jeune soeur muette… Pièce chorale, polyphonique, poème inspiré sur une jeunesse entre choix radicaux et dérive, 399 secondes est un hymne au désir et à la vie.

DE FABRICE MELQUIOT
COLLABORATION ARTISTIQUE Claire-Ingrid Cottanceau
LUMIÈRE Philippe Berthomé
(FIFI...)
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Garance Dor

AVEC Benjamin Barou-Crossman, David Botbol, Christelle Burger, Laurent Cazanave, Yoan Charles, Marine de
Missolz, Julie Duchaussoy, Vanille Fiaux, Manuel Garcie-Kilian, Jonathan Genet, Simon Le Moullec, Julien Polet,
Emilie Quinquis, Chantal Reynoso, Anne-Sophie Sterck.

PRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes ;
Compagnie Nordey; Théâtre Ouvert / Paris


DATES :

A Rennes pour mettre en scène :
du jeudi 05 novembre 2009
au mardi 17 novembre 2009

A Paris à Théâtre Ouvert :
du 18 janvier au 6 février 2010



/ Une page se tourne.

Une page se tourne, dans la vie comme dans le blog. Nous ne sommes plus les élèves de l'école, nous sommes les anciens éleves, alors on ne trouve plus de photos idiotes à publier, ni de texte naïfs, ni d'infos excitante, bref, ce blog ne sera plus ce qu'il était.

Mais il sera autre-chose. (Ce que n'a pas réussis à faire la promotion précédente, nous allons le faire ! ) Sur ce blog désormais (toutes les autres bêtises toujours possible et photos naricissiques continuent) mais tenons-nous au courant de notre art un peu partout où on est : c'est à dire : dites-nous / disons-nous entre-nous sur ce blog, ce que chacun fait ici où là, c'est chiant à faire, je sais que personne ne le fera (c'est quoi le mot de passe du blog déjà ? (Si t'as oublié cocotte : manuel.garcie.kilian@gmail.com , tu demandes...))

Bref, c'est un moyen de tout savoir sur qui joue où et quoi, comment, si la vie va, et si oui, nous sommes vraiment le théâtre de demain. (UhUh)

Bref, si vous avez oubliés le mot de passe, redemandez-moi. Essayons de nous tenir au courant les uns des autres. Par exemple : John, tu pourrais mettre les dates de ce que tu fais avec Pascal Kirch, histoire que tous le monde sache :) (avec une belle photo de toi en répét avec guitare, slip kangourou et tête d'allogène...)

Allez, à nous.

jeudi 24 septembre 2009

Big Brother is... here...Google is here...

Votre webblogger préféré choppé par google street view sur google earth et google map...




Pour vous le prouver par moi-même...


Agrandir le plan

Qui est cet idiot qui regarde passer la google car avec un stylo dans la main alors que Berenice passe au théâtre... A vous de deviner. Non, quand même, c'est dingue... Si le monde entier savait qui était ce garçon, le monde entier serait changé...

vendredi 18 septembre 2009

Point d'interrogation ?






Ce symbole viendrait de l'abréviation qo du latin quaestio qui signifie « question ». Le « q » minuscule était écrit au-dessus du « o » minuscule et se transforma progressivement en point d'interrogation moderne. Selon une autre hypothèse, le signe trouverait son origine au ixe siècle, sous la forme d'un point suivi d'une sorte de tilde. Le point marquait simplement la fin de la phrase, tandis que le « tilde » représentait l'intonation de la question à l'oral.

Aux échecs, en notation algébrique :
« ? » signale un mauvais coup,
« ?? » une erreur grossière,
« ?! » un coup douteux,
« !? » un coup intéressant.


Le point d'interrogation se place à la fin d'une phrase interrogative (interrogation directe). L'intonation est montante.
Allez-vous dimanche prochain à la piscine ?

Remarques :
Dans l'interrogation indirecte, on utilise le point et non pas le point d'interrogation.
Je me demande s'il a réussi son examen.

Placé entre parenthèse (?), le point d'interrogation marque l'incertitude.
William Shakespeare est né le 23 ( ?) avril 1564 à Stratford sur Avon.

Le point d'interrogation dépend du sens de la phrase et non de sa forme :

Vous voulez me voir ? Demande un point d'interrogation.
Venait-il me voir, je le recevais avec plaisir
. N'en demande pas.


Au boulot les gars...

vendredi 11 septembre 2009

Point d'exclamation !


Sur les panneaux de signalisation routière, le point d'exclamation indique un danger !

Un point d'exclamation, qui fut aussi appelé point d'admiration, est un signe de ponctuation qui se met à la fin d'une phrase exclamative, à la place du point.

La phrase que termine un point d'exclamation peut soit être une véritable exclamation (« Wouah ! »), soit être un ordre (« Stop ! »), ou encore souligner un fait remarquable (« Cet animal est vraiment gigantesque ! »), la surprise, l'exaspération ou l'admiration.

Une phrase exclamative ou une interjection se termine toujours par un point d'exclamation.

Un usage trop fréquent du point d'exclamation est en général considéré comme une faiblesse de style, en distrayant le lecteur et en affaiblissant la signification du signe.

"Enlevez-moi tous ces points d'exclamation. Un point d'exclamation est comme rire de vos propres plaisanteries."
— F. Scott Fitzgerald (traduit de l'anglais)

Dans les bandes dessinées.

Un point d'exclamation dessiné à côté de la tête d'un personnage de bande dessinée indique que le personnage est surpris. Il se peut qu'on en place plusieurs les uns à la suite des autres pour marquer une surprise encore plus grande.

Au boulot les gars...


Exemples : 

Que cette fleur est belle !
Sortez d'ici immédiatement !
Pourvu que cela lui plaise !

Hélas ! vous ne le reverrez pas avant longtemps.
Elle s'avança doucement, et crac ! elle tomba.


Pour Anne So : http://www.aquicharm.com/

Pour Simon : http://www.koreus.com/video/avion-atterrissage-typhon.html

Pour Manu : fr.wikipedia.org/wiki/Émotion

Pour Chantal : http://provence.web.free.fr/provence/img/chat.jpeg

Pour Jo : http://www.youtube.com/watch?v=fTNqf5B40H0

Pour Christelle : http://artic.ac-besancon.fr/college_de_mouthe/images/choucroute.jpg

Pour Julie : http://www1.adameteve.fr/shop2/index_webmaster.php?svAffiliate=716

Pour Yoan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bite

Pour Emilie : http://pujol.club.fr/exercices/lecture/index0.html

Pour Vanille : http://anticpandora.blogspot.com/2008/10/petits-fours-glacs-13.html

Pour Laurent : http://www.pausedetente.com/  ou même    http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20060923073721AAiNogO

Pour David :http://maps.google.fr/maps?hl=fr&client=opera&ie=UTF8&q=edvard+munch+oslo&fb=1&split=1&gl=fr&cid=0,0,13863589183162068909&ei=C6uqSo_pBo3UjAeLyITeBw&ll=59.918527,10.773554&spn=0.01125,0.038495&z=15&iwloc=A

Pour Julien Polet : http://www.poletairlines.com/

Pour Marine : http://www.amatai.fr/catalogue-produit-La-robe-a-pois-O932380.html?id_mail=O&id_saison=258&affi=365&utm_source=Kelkoo&utm_medium=cpc&utm_campaign=femme_robes--Iziflux&utm_term=la_robe_a_pois-+-o932380--Iziflux

Pour Benjamin : http://www.coridys.asso.fr/



mercredi 12 août 2009

vendredi 31 juillet 2009

Angelina Jolie...

A Cherbourg.

du mardi 4 au samedi 8 mai 2010


En mai, la carte blanche s'envole...

La triste désincarnation d’ Angie la Jolie est une tragédie. Pourtant Angelina Jolie ne sera pas là. Elle n’apparaîtra même pas comme thème d’étude. Mais à partir de cette figure, Marine de Missolz interroge l’homme de notre époque, son rapport au monde, aux autres, à lui-même, dans une société qui court bien trop vite, où images, sons, médias, jeux vidéo, ordinateurs s’entrechoquent et finissent par nous ensevelir. Oui, l’ Angie de Marine de Missolz prête à rire, mais donne à penser !


Photo : Simon Le Moullec.

A notre époque, Angelina Jolie, ses soucis, ses nombreux enfants, ses états d’âme (et parfois ses films) sont partout : télévision, affiches, presse, internet. Impossible d’échapper au phénomène ! Le spectacle est essentiellement construit à partir de propositions d’acteurs créées à la demande du metteur en scène : s’intéresser à Angelina Jolie et rapporter quelque chose. La triste désincarnation est celle de ces individus perdus face à cette requête. Angelina Jolie, première figure médiatique, se révèle inabordable, lointaine, inaccessible. Qu’y-a-t-il à percevoir ? A dire ? A exprimer ? Nous vivons dans un espace trop grand. Angelina Jolie est certes omniprésente, mais terriblement absente, car on touche à une représentation désincarnée, quelque chose de flou et d’inconsistant. Le flux continu d’images et de sons qui constitue notre environnement, qu’on le veuille ou non, nous éloigne paradoxalement du monde, des autres et de nous-mêmes. Angie la Jolie, l’incarnation du vide ?

La triste désincarnation d’Angie la Jolie a pris d’abord la forme d’une carte blanche proposée à un groupe d’élèves par Stanislas Nordey, en 2008 à Rennes. Aujourd’hui, à peine sortie de l’école d’acteurs du Théâtre National de Bretagne, Marine de Missolz met en scène au Trident son premier spectacle et ose un théâtre différent, absurde, jouissif et générationnel. Une expérience dictée par l’envie de porter un regard ethnographique sur cette époque délirante : la nôtre. Au sein de cette farandole de propositions d’acteurs, des textes issus de Vous qui habitez le temps de Valère Novarina viennent interroger la consistance des êtres, des choses, de la parole. Plus qu’un patchwork de saynètes, La triste désincarnation d’ Angie la Jolie respire l’unité et la cohérence agitée. Pour mener à bien cette première mise en scène, Marine de Missolz s’est entourée d’acteurs aux personnalités très différentes issus de sa promotion du Théâtre National de Bretagne. La diversité et le conflit de points de vue installent une certaine forme d’équilibre sur scène et permettent de fabriquer une pièce qui pose des questions plus qu’elle n’assène un positionnement. Ici chaque acte scénique se trouve automatiquement remis en cause par le suivant. La musique, créée à partir d’éléments sonores du jeu Lara Croft et des vidéos en direct viennent renforcer la mise en scène. Aux commandes de ce dispositif, Jonathan Seilman connu sous le nom de This Melodramatic Sauna, remarqué grâce à un premier album en 2006, ...et les fleurs éclosent à l’ombre.




Mise en scène Marine de Missolz
Matière : articles de magazines people, paroles de fans prises sur internet, extraits d’Angelina Jolie en personne, textes écrits par les acteurs, improvisations travaillées, extraits de la pièce Vous qui habitez le temps de Valère Novarina, chorégraphies Lara Coft, rap aborigène.
Avec Benjamin Barou-Crossman, Christelle Burger, Julie Duchaussoy, Manuel Garcie Kilian, Simon Le Moullec, Julien Polet, Emilie Quinquis, Anne-Sophie Sterck
Lumière Patricia Deschaumes et Gwendal Mollo Musique et vidéo Jonathan Seilma




-------------

Et pour le plaisir...

------------

Marine De Missolz



Marine de Missolz est née en 1983 à Paris. Après son bac, elle effectue deux années de classes préparatoires littéraires à Saint Ouen et intègre une troupe de théâtre amateur à Châtillon, dirigée par Alexandre Ribeyrolles. Puis elle part s’installer à Nantes et jongle entre des études de philosophie et de lettres modernes à l’université (où elle interroge respectivement les écritures de Marguerite Duras et de Valère Novarina dans ses mémoires), des cours de théâtre au Conservatoire, et des saisons de serveuse au Café du Phare à l’île de Ré. Entre deux, elle joue à la belote. En 2006, elle intègre l’école d’acteurs du Théâtre National de Bretagne à Rennes, sous la tutelle de Stanislas Nordey, et se concentre alors progressivement sur le théâtre, qu’elle souhaite désormais questionner à divers endroits (actrice, metteur en scène, et d’autres terrains encore).


jeudi 30 juillet 2009

Pool = "La poule d'eau à la parcheminerie..." Puis aussi à la salle Gabily : Sallinger...

photo: Yves Le Moullec

--------------------------------------------

Et en même temps, dans un autre coin de la ville... Puis, bientôt même dans un autre coin de l'Europe :

Sallinger
de Bernard-Marie Koltès
Mise en scène d’Ivica Buljan

Entre théâtre, performance et rock n'roll !
Entre français, anglais et croate !

Jeudi 30 juillet 2009 à 20h30 (entrée gratuite)
puis en tournée :
mardi 11 août 2009 - ZADAR SNOVA, Zadar
jeudi 13 août 2009 - MOSTARSKO LJETO, Mostar
jeudi 20 et vendredi 21 août 2009 - ARL, Dubrovnik
dimanche 23 et lundi 24 août 2009 - SCENA AMADEO, Zagreb
mardi 25 août 2009 - MINI TEATER, Ljubljana

SALLINGER
Le Rouquin : Yoan Charles
Leslie: Jonathan Genet
Anna : Emilie Quinquis
Ma : Senka Bulic
Al : Marko Mandic
Carole : Marine De Missolz
June : Vanille Fiaux
Henry : David Botbol
Le narrateur : Laurent Cazanave
Mise en scène : Ivica Buljan
Costumes : Anna Savic Gecan
Création musicale : Mitja Vrhovnik Smrekar
Conseiller artistique et pédagogique : Olivier Dupuy
Technique : Romain Nail
Stagiaire : Jérôme de Falloise

SUR SALLINGER
[…] Comme les pièces antérieures « d’apprentissage », Les Amertumes, La Marche et
Procès ivres, Sallinger est inspirée de la lecture personnelle de Koltès d’un auteur particulier,
dans ce cas-ci J. D. Salinger.
[…] La pièce dans sa forme finale fut moins une adaptation de l’auteur américain qu’une
tentative d’écrire un genre de pièce que J. D. Salinger aurait écrite s’il avait décidé de monter
une pièce de théâtre autour de la « dysfunctional family» pendant la guerre du Vietnam. Le
personnage principal, Rouquin, est vaguement basé sur le personnage de « Seymour » de
Salinger, un membre de la famille Glass qui apparaît régulièrement dans ses nouvelles.
L’inspiration originelle de la pièce est avérée à la fin de la deuxième scène quand Anna a
une réminiscence de l’image de son frère mort, celle d’un petit garçon qui chante : « If a
body catch a body coming through the rye ». Il s’agit d’une référence directe à la citation du
personnage de Holden Caulfield du poème de Robert Burns dans « L’attrape-coeurs » sans
que cela ne soit compris par le public français.
Les longs monologues de la pièce rappellent le style divagant des personnages de J.
D. Salinger. Les personnages de Koltès s’expriment dans un langage très particulier, proche
de celui des personnages de ses pièces suivantes. Ils parlent de leurs désirs, de leurs
craintes, de leurs rêves, de leurs attentes de la vie et des autres gens, des espérances plus
souvent frustrées que satisfaites. Le rapport avec les autres personnes est problématique
pour chacun d’entre eux et ils ont des difficultés à faire la distinction entre rêve et réalité.
L’intimité intérieure se confond avec le monde extérieur dans les récits de leurs vies, et le
public ne sait pas toujours si l’action sur la scène représente un évènement réel ou
seulement une représentation figée de leurs imaginations. Un autre niveau de confusion
potentielle dans Sallinger provient du fait que le personnage principal, Rouquin, revient
comme un fantôme, s’étant déjà suicidé avant que l’action ne commence.
Le cadre de la pièce est un New York imaginaire qui hantait l’imagination de Koltès –
un lieu de violence, de rues misérables, de grands blocs d’immeubles d’habitation délabrés,de cimetières et d’asiles de fous, qui viennent aussi bien d’images cinématiques que de
villes réelles. […] La pièce dépeint une famille « disconnected » qui touche presque à sa fin
au moment du suicide inexpliqué du fils aîné. Les lieux spécifiés par Koltès (un cimetière, un
pont, un salon, un champ de bataille) oscillent entre des intérieurs familiaux et des extérieurs
associés à la mort ou à la violence. Le suicide qui a eu lieu avant que la pièce ne commence
(la première scène a lieu dans le cimetière où Rouquin a juste été enterré) fait écho à un
autre suicide (celui d’Henry qui saute d’un pont) et la mort de Rouquin est traitée à nouveau,
à la fin de la pièce, comme pour refermer le cercle des suicides. Les autres personnages de
la pièce sont tous liés à Rouquin : sa mère et son père (Ma et Al), sa soeur, Anna, son frère,
Leslie et l’ami de son frère, Henry, et sa veuve, Carole et son amie, June.
Les thèmes dominants et les caractéristiques de cette pièce reviendront tous dans le
travail ultérieur de Koltès : la préoccupation de la violence à la fois dans la famille et à
l’extérieur, spécialement dans des situations coloniales ; la ville « déconnectée »
(disconnected) ; la relation entre frères et soeurs ; le pont qui ne mène nulle part ; la
présence prémonitoire des oiseaux, le héros parlant de manière obsessionnelle au
téléphone et qui se transforme, se déconnecte, s’isole... pète un plomb ; le désir désespéré
de déverser ce qui pèse sur le coeur à des étrangers. Le plus marqué de tous les thèmes qui
revient dans le travail de Koltès et qui est omniprésent dans Sallinger est la pulsion de mort.
Presque tous les personnages de la pièce se sentent attirés par la tentation
d’autodestruction. C’est comme si les monologues sans fin, circulaires et angoissés portant
sur le doute et la perte ne pouvaient être libérés que par la mort. La pièce expose aussi une
énergie brute dans sa dénonciation passionnée d’un monde dans lequel violence, douleur et
aliénation semblent être la norme.
Texte de Maria M. Delgado et David Bradby traduit de l’américain par Jérôme de Falloise

Pool !



photo: Yves Le Moullec

mardi 21 juillet 2009

Avignon et Ciels.




A écouter : CLIQUER ICI
(Wajdi, Stan etc...)

Après son odyssée triomphale dans la Cour d'honneur du Palais des papes, au début du Festival, l'auteur et metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad présente à Châteaublanc Ciels, la dernière pièce de sa tétralogie Le Sang des promesses. Cette création, dont l'artiste associé de cette 63e édition a réservé la primeur à Avignon, a reçu, au soir de la première, samedi 18 juillet, le même accueil très chaleureux de la part du public. Elle n'a pourtant pas, selon nous, les qualités de la trilogie composée par Littoral, Incendies et Forêts : la naïveté, le fleuve de mots qui, là, amenaient une humanité généreuse et souvent bouleversante, deviennent, ici, débordants. Trop.


Le dispositif intrigant du spectacle a pourtant tout pour attiser la curiosité et l'intérêt, dans un premier temps. Au milieu d'un des hangars de Châteaublanc est posé un vaste cube blanc, dans lequel les spectateurs sont invités à entrer. A l'intérieur, pas de scène, mais une forêt de petits tabourets pivotants, sur lesquels se serre le public. L'action a lieu dans des sortes d'alvéoles aménagées en hauteur sur les quatre côtés du cube, et scénographiées avec style par Emmanuel Clolus.

Séduisant, ce dispositif ne gomme pas les faiblesses de la pièce, qui met en scène un quintette d'agents secrets attachés à déjouer un complot terroriste. Le sixième homme de l'équipe de l'"opération Socrate" vient de se suicider. Qu'y a-t-il derrière ce suicide ? Qu'avait-il découvert qui l'ait autant bouleversé ?

On ne racontera pas la suite, pour ne pas déflorer une intrigue qui se noue autour d'un étrange complot poétique, d'une Annonciation du Tintoret, d'un jeu sur des cryptages mathématico-littéraires et, bien sûr, de douleurs familiales, notamment celles des rapports père-fils. Mais disons que l'ensemble, qui voudrait se mettre à l'écoute de la révolte légitime d'une jeunesse sans voix, n'est pas toujours léger-léger. A l'image de cette conclusion : "La beauté et la poésie peuvent devenir destructrices."

Ce côté Club des cinq face à Al- Qaida est porté par un quatuor d'acteurs formidables, face auquel la seule fille de la bande, Valérie Blanchon, a un peu de mal à exister : John Arnold, Georges Bigot, Olivier Constant et, surtout, un Stanislas Nordey dont le jeu sans psychologie apporte un mystère bienvenu. Le metteur en scène avait livré, l'hiver dernier, une superbe vision d'Incendies, et devrait monter prochainement une autre pièce de son ami libano-québécois. Décidément, le tandem Nordey-Mouawad joue gagnant-gagnant.

© Libé.

samedi 20 juin 2009

Création 399 secondes

Voilà !


Pour les agendas par encore remplit...


Salle Guy Parigot

du jeudi 05 novembre 2009 au mardi 17 novembre 2009
----------------------------------------------------------
jeudi 05 novembre 2009 à 21:30
vendredi 06 novembre 2009 à 21:30
samedi 07 novembre 2009 à 18:00
mardi 10 novembre 2009 à 21:30
mercredi 11 novembre 2009 à 18:00
jeudi 12 novembre 2009 à 21:30
vendredi 13 novembre 2009 à 21:30
samedi 14 novembre 2009 à 18:00
lundi 16 novembre 2009 à 20:00
mardi 17 novembre 2009 à 21:30

Relâches

dimanche 08 novembre 2009 en relâche
lundi 09 novembre 2009 en relâche
dimanche 15 novembre 2009 en relâche

Et encore voilà !

Théâtre ouvert.

18 janvier - 6 février -
--------------------------------------------

Création 399 secondes
de Fabrice Melquiot
mise en scène Stanislas Nordey
avec les élèves de la 6ème promotion de l’école du Théâtre National de Bretagne

Une variation autour du thème de la post-adolescence qui aborde, à travers une dizaine de personnages d’origines et vécus différents, la difficulté à faire face à son destin. Tiraillés par leurs désirs, leur désespoir et leurs émois amoureux, ces jeunes venus des quatre coins de l’Europe et du pays des ombres se retrouveront à Shanghaï durant une éclipse.

Coproduction Théâtre National de Bretagne, Théâtre Ouvert

jeudi 18 juin 2009

F A C

Parfois on se ronge les doigts tellement on s'ennui
Parfois on fait semblant d'être heureux



Parfois on voudrait être un Citron, à deux

Parfois on a sommeil

Parfois celui qui se ronge les doigts donne envie à celle d'à côté (qui n'a plus de doigts) de songer à une autre partie du corps

Plus jamais ça

lundi 8 juin 2009

ConcoursTNB : c'est parti !

Pour le concours 2012 : Cliquer ici.

Voilà. 2009 est là.
Le concours des prochains arrivants est lancé ! Bonne chance à tous...

"Nous voulons de la vie au théâtre, et du théâtre dans la vie."
Jules Renard...

mercredi 3 juin 2009

En pleine présentation !

Réservation obligatoire...

Bon courage à nous tous ! 

Atelier dirigé par Christine Letailleur

TNB – Studio Ecole/4ème

(durée prévue 2h)
Mardi 2 et mercredi 3 juin à 20h30

Jeudi 4 à 20h30

Vendredi 5 à 18h

Samedi 6 à 19h30


Le Banquet de Platon

ou l'éloge de l'Amour…


Adaptation et mise en scène de Christine Letailleur

Assistant adaptation : Manuel Garcie-Kilian


Avec Benjamin Barou-Crossman, Marine De Missolz, Manuel Garcie-Kilian, Jonathan Genet, Simon Le Moullec, Julien Polet

C'est avec un groupe de jeunes comédiens que j’ai souhaité interroger l'un des dialogues les plus connus de Platon, Le Banquet, afin de faire entendre l'insolence de sa pensée philosophique et toute sa modernité.

Nous sommes à Athènes, il y a 2500 ans… Le bel Agathon organise, pour fêter son succès au concours de tragédies, un banquet au cours duquel, lui, et chacun de ses invités, Phèdre, Pausanias, Aristophane, Socrate… prononcera un éloge de l'amour. Ils s'allongent sur des lits, boivent, parlent de la plus belle des façons, et avec la plus grande des libertés, de l'amour ; ils font des rêves de républiques qui n’existent pas…

Faire entendre le raisonnement philosophique ; l'éloquence et la virulence politique de ces discours ; la fantaisie, l'élégance et le style de la langue ; le banquet comme un badinage philosophique ; la philosophie dans une joute érotique : telle fut, avec cette équipe de jeunes acteurs, ma prétention.

Christine Letailleur.


Atelier dirigé par Nadia Xerri-L.

TNB – Salle Guy Parigot

(durée prévue 2h)
Mercredi 3 juin à 20h30

Jeudi 4 à 18h

Vendredi 5 à 20h30

Samedi 6 à 17h

Les Mains d’Edwige au moment de la naissance de Wajdi Mouawad

Mise en scène de Nadia Xerri-L.


Scénographie de Caroline Foulonneau


Avec David Botbol, Christelle Burger, Laurent Cazanave, Yoan Charles, Julie Duchaussoy, Vanille Fiaux


C’est au travers d’un travail sur la langue et l’interprétation d’acteurs que Nadia Xerri-L. envisage la conduite de son atelier. Poursuivant leur découverte d’auteurs contemporains par une confrontation à l’écriture singulière et saisissante de Wajdi Mouawad, les jeunes interprètes sont appelés à « donner à vivre », par le geste amoureux du jeu, la tragédie qui se tisse dans Les Mains d’Edwige. Celle-ci attend le retour désespéré de sa sœur Esther disparue depuis 10 ans et refuse de participer aux funérailles fictives que sa famille organise au salon pour elle, préférant s’enfermer dans la cave… Lors de cette nouvelle rencontre, c’est dans le passage au Verbe incarné que chacun pourra investir l’émotion rendue par « l’équilibre magnifique mais périlleux » du comédien au plateau, équilibre fragile qui renvoie à notre humanité commune.