!! Ce blog n'est plus mis à jour !! Nous le laissons en ligne pour les archives !!

lundi 30 avril 2012

Reprise Incendies de Wajdi Mouawad / msc. Stanislas Nordey à Paris

photo : Brigitte Enguérand


INCENDIES
WAJDI MOUAWAD | STANISLAS NORDEY

30 AVR > 27 MAI 2012 / Théâtre d'Ivry Antoine Vitez
Durée du spectacle : 3h20 avec entracte

"Simon, je t’appelle pour te dire que je pars vers le pays. Je vais essayer de retrouver ce père, et si je le trouve, s’il est encore en vie, je vais lui remettre l’enveloppe. Ce n’est pas pour elle, c’est pour moi. C’est pour toi. Pour la suite. Mais pour ça, c’est d’abord elle, c’est Maman qu’il faut retrouver, dans sa vie d’avant, dans celle que toutes ces années elle nous a cachée. Elle nous a rendus aveugles. Aujourd’hui j’ai peur de devenir folle. Je vais raccrocher, Simon. Je vais raccrocher et tomber tête première, tomber très loin de cette géométrie précise qui structurait ma vie. J’ai appris à écrire et à compter, à lire et à parler. Tout cela ne sert plus à rien. Le gouffre dans lequel je vais tomber, celui dans lequel je glisse déjà, c’est celui de son silence."



Le théâtre de Wajdi Mouawad est un théâtre de l’intime aux formes épiques, il brasse l’histoire avec un grand H et les histoires de vie d’êtres humains lancés malgré eux dans le tourbillon des haines, des guerres.

Les personnages sont en quête perpétuelle de leurs origines et ce n’est sans doute pas un hasard si l’homme qui écrit ces récits est né au Liban puis déplacé en France puis redéplacé au Québec où il écrit Incendies.

La guerre est en toile de fond de ces morceaux de vie contés ici. Une guerre comme tant d’autres qui ressemble à celles que nous voyons à travers le prisme des écrans de nos téléviseurs mais aussi une guerre immémoriale telle que pouvait la raconter Thucydide ou Xénophon.

Incendies suit le destin d’une femme, Nawal, prise dans les rets d’un conflit qu’elle n’a pas choisi et qui, pour retrouver son enfant disparu, va aller au bout de l’absurde horreur de ces déchirements sans fin qui rythment l’histoire du monde.

De 20 à 60 ans, de l’enfantement à la mort, elle tente de donner sens et d’accomplir ce geste de perpétuer la vie en dépit de tout et de tous.

Histoire de Nawal, certes, mais aussi histoire de ses enfants nés sous le feu et à la recherche de la vérité de cette mère qui leur a caché leur origine.

Personne ne ressort indemne de la vérité mise à jour mais l’espoir renaît car chacun peut alors regarder sa propre histoire dans les yeux. Sans voile. Sans filtre. A nu.

Du théâtre cru, joyeux, désespéré.

Stanislas Nordey



Production Théâtre National de Bretagne-Rennes, Compagnie Nordey.
Le texte est publié aux Editions Actes Sud / Agence artistique Simard Denoncourt Inc



mise en scène
Stanislas Nordey
collaboratrice artistique
Claire ingrid Cottanceau
scénographie
Emmanuel Clolus
lumière
Stéphanie Daniel
création son
Antoine Guilloux
costumes
Myriam Rault
assistant
Mohand Azzoug
accompagnement vocal
Martine-Joséphine Thomas
peinture
Yann Cholet

avec
Claire ingrid Cottanceau
Raoul Fernandez
Damien Gabriac
Charline Grand
Frédéric Leidgens
Serge Tranvouez
Julie Moreau
Véronique Nordey
Victor de Oliveira
Lamya Regragui

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Réagissez ! Dites-nous ce que vous avez sur le cœur voyons !